La production halieutique nationale devra augmenter à 116 000 tonnes à la fin de l’année 2022, selon les prévisions du ministre de la Pêche. Cette hausse s’est répercutée effectivement sur les prix, notamment de la sardine.
Par Louisa A. R.
Ce résultat est le fruit d’une croissance dans la production des petites pélagiques dont la sardine, de plus de 15 000 tonnes, surtout durant la période de la bonne saison, ainsi que la croissance en matière d’investissement de l’aquaculture marine et continentale qui atteint une production de 8 000 tonnes, soit une croissance de 176 %, a expliqué le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hichem Sofiane Salaouatchi, en marge de la journée nationale de l’alimentation. Selon le ministre, cette hausse dans la production devra accroître le ratio de consommation de poisson par personne de 2,93 kg/an à 3,26 kg fin 2022, à la faveur de la grande dynamique que connaît le secteur et des indicateurs positifs enregistrés, dont l’augmentation considérable de l’offre nationale.
Cette augmentation s’est répercutée, a indiqué le ministre, sur les prix. En effet, le prix de la sardine qui avait atteint la somme exorbitante de 1 000 DA le kilo, est cédée actuellement à 400 DA/kg. Outre la sardine, le ministre a évoqué «la forte intégration du marché des produits aquacoles dont la dorade de l’élevage, vendue entre 1 200 et 1 400 DA/kg, en plus de la commercialisation de la sépia rouge durant le ramadhan à
1 500 DA». Des prix qui restent élevés pour les ménages.
En matière de projets, Salaouatchi a indiqué que le secteur cherchait à intégrer dans toutes les wilayas côtières une grande firme de production d’aquaculture ainsi que la culture d’investissement dans l’aquaculture dans l’ensemble des wilayas au niveau national.
Parallèlement, plusieurs démarches sont entreprises en vue de consolider les capacités de la flotte nationale maritime, de développer les projets d’aquaculture marine et continentale ainsi que la pêche hauturière et augmenter la contribution du secteur de la Pêche dans la réalisation de la sécurité alimentaire.
En outre, un total de 177 projets d’investissement dans le domaine de la pêche et de
l’aquaculture a connu une levée des obstacles, a également indiqué le ministre. Les 177 projets, dont 105 dans le domaine de l’aquaculture, étaient bloqués au niveau des commissions de wilaya. Ils ont eu leurs décisions et arrêtés pour pouvoir exercer dans différents domaines de la pêche et de l’aquaculture, a précisé le ministre.
Le ministre a fait savoir que dans la stratégie de son secteur, les grands navires de pêche algériens ne doivent pas se contenter de participer à une pêche nationale de thon rouge uniquement mais d’aller pêcher dans la 2e zone, où il y a de la pêche et de la ressource. Le secteur, selon lui, «est dans une logique de réformes, et à partir de cette vision qui est instaurée actuellement, nous nous sommes lancés, ce mois, après avoir mis en place l’ancrage juridique de la création des coopératives de la pêche et de l’aquaculture, dans la création effective des coopératives au niveau de tous les ports de pêche au niveau national». «Ce sera vraiment une aubaine et un développement assez important pour les professionnels», s’est-il réjoui.
L. A. R.