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vendredi 29 mars 2024

Guerre en Ukraine: Moscou met en garde contre le risque d’une troisième guerre mondiale

Malgré les négociations, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a mis en garde, lundi soir, contre le danger «réel» d’une troisième guerre mondiale.

Par Meriem Benchaouia

La Russie va poursuivre les négociations de paix avec l’Ukraine, a assuré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Mais dans ce contexte de tensions sans précédent entre Moscou et les Occidentaux, il a mis en garde contre le danger «réel» d’une troisième guerre mondiale. «Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer», a déclaré Sergueï Lavrov, cité par l’agence Interfax. Le ministre russe des Affaires étrangères s’est tout de même dit confiant sur le fait que «tout va bien sûr finir par la signature d’un accord». «Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité», a ajouté Sergueï Lavrov. «La bonne volonté a ses limites. Et si elle n’est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation», a déclaré Sergueï Lavrov, cité par les agences de presse russes. «Mais nous continuons de mener des négociations avec l’équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre», a-t-il assuré. Sergueï Lavrov a accusé Volodymyr Zelensky, un ancien comédien élu à la Présidence en 2019, de «faire semblant» de négocier. «C’est un bon acteur […], si on regarde attentivement et on lit attentivement ce qu’il dit, vous allez y trouver un millier de contradictions», a également affirmé le chef de la diplomatie russe.

Guterres appelle à un cessez-le-feu rapide
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a plaidé, hier à Moscou, pour un cessez-le-feu en Ukraine «dans les plus brefs délais». «Ce qui nous intéresse beaucoup, c’est de trouver les moyens de créer les conditions pour un dialogue efficace, créer les conditions pour un cessez-le-feu dans les plus brefs délais», a déclaré M. Guterres avant des discussions avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Après son entretien avec Lavrov, M. Guterres devrait être reçu par le Président Vladimir Poutine. Après Moscou, il doit se rendre à Kiev, pour y rencontrer notamment le Président Volodymyr Zelensky. Avant de se rendre en Russie, M. Guterres était à Ankara où il a rencontré le Président Recep Tayyip Erdogan.

Erdogan souligne l’importance du processus d’Istanbul
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné, lundi soir, lors de sa rencontre avec le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, que toutes les parties concernées devaient soutenir le processus d’Istanbul afin de trouver une solution au conflit en Ukraine, a indiqué la Présidence turque. M. Guterres a rencontré M. Erdogan à Ankara, la capitale turque, avant de se rendre à Moscou et à Kiev pour des pourparlers sur la situation en Ukraine où la Russie mène depuis deux mois une opération militaire. Le président turc a souligné que le processus d’Istanbul, qui «reste la voie la plus crédible pour parvenir à la paix», devait être soutenu par tous, a indiqué son bureau à l’issue de la rencontre. Pour sa part, M. Guterres a exprimé «son soutien aux efforts diplomatiques actuels de la Turquie pour trouver une solution au conflit», a indiqué l’ONU dans un communiqué.

L’Iran déclare ne pas reconnaître les «sanctions unilatérales» contre la Russie
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré, lundi, que l’Iran ne reconnaissait pas les «sanctions unilatérales» contre la Russie, a rapporté l’agence de presse officielle IRNA. En tant que pays visé par des sanctions unilatérales depuis de nombreuses années, l’Iran ne peut pas reconnaître des sanctions et embargos similaires contre d’autres pays, a-t-il souligné, lors d’une conférence de presse hebdomadaire. Affirmant, par ailleurs, que l’Iran n’est pas partisan de la guerre, le porte-parole a appelé au dialogue et à la diplomatie pour mettre fin à la crise russo-ukrainienne en cours. Il a également rappelé que les Etats-Unis avaient envahi l’Irak «sur la base d’un mensonge», et qu’aucun pays n’avait alors sanctionné Washington. «Les Etats-Unis ne peuvent pas être la police, le juge, le jury et tout dans le monde», a affirmé le porte-parole.

M. B.

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