Les mécanismes pratiques de la mise en œuvre du chantier d’exploitation du gisement de zinc et de plomb des communes de Tala Hamza et d’Oued Amizour devraient être mis en œuvre dans les prochains mois.
Par H. Cherfa
Il s‘agit d’aménager les voies d’accès vers le site, installer le réseau électrique, procéder aux expropriations et installer la base vie, entre autres. Une forte délégation ministérielle s’est rendue jeudi dernier sur les lieux afin d’étudier les modalités opérationnelles à cet effet, en vue de hâter cette étape qui devrait intervenir durant le deuxième trimestre de l’année en cours. Cette délégation est composée de tous les intervenants, dont le président-directeur général du groupe minier «Manadjim El Djazair», l’Office national de recherche géologique et minière (Orgm), l’Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (Enof), le wali, le président de l’APC de Tala Hamza et les directeurs de wilaya concernés ainsi que la directrice générale de la Société Western Méditerranéan Zinc (WMZ) à qui le projet est confié. La sortie sur terrain a été précédée par une séance de travail sur le sujet. «Le but de cette visite programmée au niveau du site devant accueillir le projet est d’examiner et arrêter les modalités pratiques relatives à la mise en place des installations et l’exploitation de la mine de zinc et de plomb de Tala-Hamza dont le début des travaux est prévu pour le deuxième trimestre de l’année 2021 et l’entrée en production pour l’année 2024», a souligné la cellule de communication de la wilaya. Sur place, les experts ont expliqué la technique d’exploitation qui favorise «l’extraction à sec, et ensuite l’empilement souterrain des résidus dans une colline voisine». Une technique qui semble avoir moins de risques sur l’environnement. Ce gisement, découvert en 1980 par l’Orgm, devrait produire 2 millions de tonnes par an de produits qui devaient couvrir la demande nationale dans une première étape et passer en seconde étape à l’exportation du reste. Il devrait créer 740 emplois directs, des centaines de postes d’emploi indirects et une dynamique économique sur les plans régional et national. Il est utile de rappeler que le projet, dont l’étude de faisabilité devait être réalisée en 2010, devait être opérationnel en 2013. Ce gisement s’étend sur 122 km carrés et est classé, souligne-t-on, «12e à l’échelle internationale avec des réserves exploitables de 34 millions de tonnes et une durée d’exploitation de 19 années». Son potentiel avait été estimé à plus de 68 millions tonnes de réserves. «Une rencontre élargie à tous les intervenants sera prochainement convoquée, en vue d’examiner les procédures liées à l’expropriation des terrains, l’alimentation en énergie électrique, l’aménagement des voies d’acheminement des minerais traités et la formation». Par ailleurs, une convention-cadre a été signée entre l’université de Béjaïa, le groupe minier «Manadjim El Djazair» et le groupement «Algeria Corporate Universities – Gacu». Celle-ci se concrétisera par une coopération mutuelle dans le domaine minier. «Les signataires de cette convention désirent unir leurs compétences en faveur de la promotion des champs disciplinaires pouvant contribuer au développement de l’activité minière et à la valorisation de sa production», a-t-on souligné. Autrement dit, celle-ci permettra aux diplômés de l’université de Béjaïa de se faire recruter et aux étudiants de bénéficier de stages pratiques dans la filière.
H. C.