La production prévisionnelle d’olives dans les wilayas de Ghardaïa et El-Menea est estimée autour de 32 000 quintaux, au titre de la campagne agricole 2020/2021, ont indiqué, hier, les services de la Direction des services agricoles (DSA).
Cette production, si elle venait à être atteinte, représentera une légère hausse par rapport à celle de la dernière campagne agricole qui a connu une récolte de 28 600 qx, a affirmé à l’APS l’ingénieur en chef, chargé des statistiques, Khaled Djebrit.
Il a précisé que la production de cette année a été fortement altérée par la canicule, jumelée à une sécheresse et un stress hydrique durant les mois de juin et juillet derniers, qui ont affecté l’ensemble de la production agricole, notamment les filières phœnicicole et oléicole.
«Les palmes de palmiers, les feuilles des oliviers et autres arbres fruitiers ont été perforés, atrophiés et cramés, ce qui a engendré une perturbation de l’évolution du calibre et la physiologie des fruits et par conséquent sur la qualité et la quantité de la production», a expliqué le même responsable. Cette campagne oléicole touche une superficie de 1 900 hectares, soit près de 213 500 oliviers productifs, sur une superficie globale de 2 071 hectares, soit près de 407 000 pieds plantés ces dernières années, a-t-il fait savoir.
Selon les statistiques de la DSA, plus de 70 % des oliviers productifs sont plantés en éparse, alors que 90 000 arbres productifs sont plantés en masse, ce qui rend la cueillette difficile.
Les services de la DSA estiment également que sur cette récolte de 32 000 qx d’olives prévus, près de 26 000 qx seront consommés comme olives de table et 7 300 qx seront destinés à l’extraction de près de 730 000 litres d’huile d’olive «vierge et bio», par le biais de trois huileries modernes créées à Guerrara, Ghardaïa et Béni-Isguen.
L’olivier, arbre qui «se comporte bien» et qui «prospère» sur le territoire des wilayas de Ghardaïa et El-Menea, comme en témoignent les nombreux spécimens plantés à Ghardaïa, Guerrara, Berriane, Zelfana, Hassi-Lefhel, Hassi El-Gara et El-Menea, où malgré l’absence de soins, leur fructification est relativement abondante, ce qui a entraîné un engouement sur la culture de cet arbre «noble».
La filière oléicole, qui constitue une des principales filières agricoles dans les wilayas de Ghardaïa et El-Menea, connaît un essor remarquable ces dernières années, et la superficie consacrée à l’oléiculture est passée de 118 hectares en 2004 à
2 071 hectares en 2021.
Les surfaces plantées d’oliviers sont en constante progression, comme en témoignent les nombreuses rangées d’oliviers nouvellement plantées comme brise-vent autour des périmètres agricoles créés le long de la RN-1 entre Ghardaïa et la limite administrative avec la wilaya de Tamanrasset, entre El-Menea en allant vers Timimoun (Adrar) ainsi qu’à Guerrara.
Cependant, et en l’absence de tradition d’oléiculture dans la région qui est plutôt à vocation agropastorale, l’olivier, comme de nombreuses espèces arboricoles, nécessite un entretien, des tailles périodiques, notamment les tailles de formation qui doivent être effectuées les premières années suivant sa plantation, selon les techniciens des services agricoles.
Pour améliorer la performance des oliveraies, des sessions de formation au profit des agriculteurs sur l’itinéraire technique à adopter ont été lancées dans le cadre de la vulgarisation agricole afin d’améliorer la production et la productivité.
L’olivier est un arbre qui s’adapte à l’environnement de la région, il n’est pas gourmand en eau et se contente d’un sol pauvre, et son rendement dépend de l’entretien du sol, son irrigation et l’itinéraire technique a précisé un technicien de la DSA.
Arbre noble et millénaire, dont les fruits possèdent des vertus diététiques et thérapeutiques indéniables, l’olivier s’est tôt érigé, au niveau des wilayas de Ghardaïa et El-Menea, en un patrimoine arboricole important, qui a suscité, au fil des années, un intérêt particulier et un engouement des investisseurs, indique la même source.
Le programme de développement de l’oléiculture et l’intensification de la culture de l’olivier dans la région de Ghardaïa peut contribuer à la création de nouvelles huileries, notamment dans la région d’El-Menea, et générer emplois stables, signale-t-on à la DSA.
Anis Y.
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