Vous avez un ou plusieurs enfants en bas âge, vous travaillez, vous et votre conjoint. Qu’adviendra-t-il de ces enfants de couples qui travaillent ? Où sont-ils gardés et dans quelles conditions le sont-ils ? Combien ça coûte ? Il s’agit là de questions qui inquiètent à plus d’un titre la plupart des couples algériens. Chez nous, l’éducation de la petite enfance semble être un sous-secteur de la politique éducative qui souvent échappe à toutes les attentions. Le mode de vie social actuel contraint les jeunes parents à caser leur progéniture dans ces structures, à défaut d’une mamie qui daignerait bien s’en occuper. On envoie des enfants en bas âge dans des appartements où même dans des villas avec des horaires et des programmes d’éducation que nul ne contrôle. Les garderies pour les nommer autrement, sont censées être des cellules éducatives. Une fois agréées, elles n’appartiennent à aucun secteur, même pas celui de l’Education nationale. Les crèches sont avant tout une activité commerciale, car beaucoup d’entre elles ne disposent guère des conditions fixées par loi pour accueillir des enfants en maternelle. Dans certains cas, il n’y a aucun programme éducatif à fournir aux enfants, si ce n’est le fameux programme télévisé abrutissant de «Toyour El Djenna» ou «Baby Tv» diffusés à longueur de journée. Dans d’autres structures, c’est la surcharge qui étouffe les enfants, accompagnés quelquefois par un encadrement sans formation ni professionnalisme. Des monitrices engagées en qualité de femmes de ménage assurent un gardiennage hasardeux, loin de tous les principes éducatifs. Par conséquent, beaucoup de cas de maltraitance d’enfants furent signalés, ce qui s’est terminé par la fermeture pure et simple de «l’enclos». L’astuce des responsables des établissements c’est recruter «deux en un», des femmes de charge pour monitrices, et comme cela se passe à huis clos, cela éviterait des frais supplémentaires. Les horaires appliqués aux pseudo-monitrices sont de la pure exploitation. Quel serait l’état psychologique d’une monitrice non formée utilisée à l’extrême pour rentabiliser le
négoce ? Les tarifs exercés ne répondent à aucun barème, quelquefois c’est de
6 000 à 10 000 DA mensuel. En l’absence de contrôle, la loi est souvent inappliquée car aucune structure ne fait de suivi ni sur le plan des conditions de restauration, ni celui de l’hygiène et encore moins le pédagogique. Car en Algérie il n’y a pas de cadres spécialisés pour contrôler ces lieux d’«élevage» plutôt que des maternelles. Que mangent les enfants et dans quelles conditions ? Il y a des endroits où les enfants sont traités en fonction du statut social de leurs parents et sur instruction des administrateurs de l’établissement. Les responsables ayant autorisé l’ouverture des crèches ferment l’œil sur cette activité quelquefois périlleuse et c’est peut-être le qualificatif le moins osé que l’on puisse lâcher. Ces responsables sont carrément dans la non-assistance à enfance en danger.
Lotfi Abdelmadjid
Séminaire sur les JM-2022
Le deuxième vice-président du Comité international des jeux méditerranéens (CIJM), Bernard Amsalam, a indiqué, hier à Oran, que tout a été mis en œuvre pour que cette ville abrite dans les meilleures conditions la 19e édition des jeux méditerranéens (JM), prévue du 25 juin au 5 juillet 2022. M. Amsalam, qui s’exprimait en ouverture du séminaire des chefs de mission et délégués techniques dans le cadre des préparatifs des JM, a mis en exergue «le travail de longues années effectué par le comité d’organisation local et les importants investissements de l’Etat algérien». Le représentant du CIJM, également président de la commission de coordination et de suivi des préparatifs des JM, s’est réjoui, en outre, du fait que «les responsables algériens travaillent sans relâche pour offrir les meilleures conditions permettant aux athlètes de réaliser les meilleures performances lors du rendez-vous méditerranéen». A ce propos, il a cité les ouvrages réalisés à l’occasion des JM d’Oran, à l’image d’un village méditerranéen «moderne et confortable», vantant, au passage, «les autres installations sportives de meilleur niveau, qui seront un héritage de taille aux habitants d’Oran après les JM». Il a, en outre, estimé que ce séminaire de deux jours, en marge duquel des visites aux différentes installations sont organisées, sera une occasion pour les chefs de mission et délégués techniques des fédérations internationales concernées par les disciplines retenues lors des JM, «de découvrir et évaluer les préparatifs de la manifestation sportive». Pour sa part, le commissaire aux JM, Mohamed Aziz Derouaz, a mis en relief «l’engagement sans limite des pouvoirs publics pour réussir l’évènement et combler le retard accusé pour des circonstances politiques et à cause de la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19». M. Derouaz a jouté que l’occasion est aussi de «promouvoir tout le potentiel culturel et touristique de la ville d’Oran et de l’Algérie». Au passage, le commissaire aux JM a invité les hôtes de l’Algérie à «constater concrètement, au cours de ce séminaire, l’évolution des préparatifs, afin de repartir d’Oran rassurés de la tenue de la fête sportive méditerranéenne du 25 juin au 5 juillet, dont la cérémonie de clôture coïncide avec le 60e anniversaire du recouvrement de l’indépendance de l’Algérie». Le premier jour du séminaire a été rehaussé par la présence du conseiller du président de la République, Abdelhafid Allahoum, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, le wali d’Oran, Saïd Sayoud, ainsi que des membres de la commission de sécurité nationale et de wilaya.
Racim S.