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jeudi 18 avril 2024

Fruits, légumes et viande blanche / Aliments : hausse vertigineuse des prix

Viande blanche, œufs, fruits, légumes… ces différents aliments de base n’en finissent plus de flamber. En effet, chaque jour, les consommateurs se heurtent à des prix toujours
aussi exorbitants, sans aucune explication de la part des commerçants.

Par Thinhinane Khouchi

C’est la même hausse sur tous les étals des marchés. Les fruits et légumes connaissent une augmentation vertigineuse. La pomme de terre est cédée entre 70 et 85 DA le kilo, l’oignon et les courgettes entre 140 et 160 dinars. La tomate est affichée entre 160 et 170 DA le kilo. Les fameux haricots verts défient toute logique et valent, au niveau du marché Clauzel, 350 DA. Ils sont suivis par les petits pois à 280 dinars et l’artichaut ne descend pas à moins de 170 dinars le kilo. Malheureusement, ces prix là sont affichés aussi bien au niveau des marchés des quartiers riches que des quartiers populaires. Du côté des fruits, c’est également la même tendance haussière. La mandarine, fruit de saison par excellence, se vend entre 300 et 450 dinars, les oranges entre 150 et 220 DA le kilo. Les dattes s’écoulent entre 300 et 600 dinars pour atteindre les 900 dinars pour la fameuse Deglet Nour, la star des dattes. Les bananes sont également proposées entre 390 et 440 DA le kilo, les pommes entre 350 et 400 DA le kilo. Par ailleurs, En quelques semaines, le prix unitaire d’un œuf est passé de 12 à 20 dinars et celui du plateau de 30 unités, qui n’était que de 360 dinars en septembre, a bondi à plus de 600 dinars. Le prix du poulet, habituellement très fluctuant, est également reparti à la hausse pour atteindre 450 dinars le kilo dans plusieurs boucheries de la capitale. Les classes moyennes, pour lesquelles les viandes blanches et les œufs constituent la principale source de protéines depuis que la viande rouge est devenue inaccessible, se voient obligées de renoncer encore à ces deux aliments. Pour les citoyens, cette hausse n’est plus supportable. «Les pouvoirs publics doivent trouver de véritables solutions à ces hausses», nous confie Abderrahmane, retraité, qui dit trouver du mal à finir le mois. «Si maintenant c’est comme ça, qu’en sera-t-il durant le mois de ramadhan ?», s’est-il interrogé. Pour certains commerçants, cette hausse va persister et les prix vont encore augmenter. «Les chutes de pluie et de neige ont empêché les agriculteurs d’accéder aux champs pour arracher les récoltes et les marchés de gros n’ont pas été suffisamment approvisionnés. C’est ce qui explique cette hausse qui va d’ailleurs persister et les prix vont encore augmenter dans les prochains jours», nous expliquent plusieurs commerçants. Enfin, face à cette hausse des prix, les hautes autorités du pays ont annoncé l’adoption de nouvelles mesures visant à protéger les consommateurs. C’est dans ce cadre que l’Office national des aliments de bétail (ONAB) a annoncé mardi dernier, via un communiqué rendu public, le plafonnement du prix du poulet de chair à 350 dinars le kilogramme, au niveau de tous les points de vente relevant de l’Office à travers le territoire national. Dans ce communiqué, l’ONAB a précisé que cette décision intervient en application des instructions du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et suite à la flambée des prix sur le marché.

T. K.

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