A quelques semaines du mois de ramadhan, les commerçants de fruits et légumes affichent une flambée des prix. En effet, la pomme de terre est cédée entre 140 et 150 DA le kilo, la courgette entre 120 et 140 DA, la tomate à 140 DA… Des prix jugés excessivement élevés par les consommateurs.
Par Thinhinane Khouchi
Les citoyens peinent à se nourrir convenablement en cette période où le pouvoir d’achat est en chute libre et où les prix ne cessent d’augmenter. Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics pour freiner cette flambée des prix, les commerçants ne font qu’à leur tête et s’adonnent à leur jeu préféré, à savoir l’augmentation des prix. De jour en jour, et ce depuis le début de l’année en cours, une hausse des prix a touché pratiquement tous les produits alimentaires. Au niveau des différents marchés du pays, notamment ceux de la capitale, la pomme de terre, qui était proposée à 100 DA est désormais affichée entre 140 et 150 Da le kilo. Au niveau du marché Clauzel, les carottes, qui étaient il ya quelques jours à 80 DA, étaient proposées hier à 100 DA. Idem pour la courgette et la tomate, affichées à 140 DA, les poivrons 160 DA, les aubergines à 140 Da le kilo, les oignons à 60 DA. Le chou-fleur est proposé à 130 DA et les haricots verts à hauteur de 290 DA. La même hausse est constatée du côté des fruits. Les pommes sont à 350 DA, les fraises entre 300 et 450 DA. La majorité des commerçants affichent les oranges entre 120 et 150 DA le kilo. La hausse la plus flagrante reste celle de la banane. En effet, en quelques jours, son prix est passé de 190 DA à 240 DA, pour être aujourd’hui à 440 DA le kilo. Du côté des viandes, notamment le poulet, son prix stagne entre 340 et 390 DA le kilo. Même augmentation pour les viandes rouges. Chez la majorité des bouchers, le prix d’un kilo de viande de mouton est à 1 600 DA. Pour ce qui est du prix du kilogramme de viande bovine, il faut compter pas moins de 1 900 DA pour la viande hachée et 2 200 DA pour un kilogramme d’entrecôtes. Au niveau des marchés, les citoyens observent, comparent et achètent le strict minimum. Selon Malika, une mère de quatre enfants, «avec la hausse des prix que connaissent tous les produits alimentaires, il m’est devenu très difficile de nourrir mes enfants». Et d’ajouter : «On rencontre beaucoup de mal, mon mari et moi, à offrir à nos enfants une nutrition convenable». Elle nous a confié qu’elle voulait stocker quelques produits pour le ramadhan, tels que la courgette, le poulet la tomate, mais vu leurs prix actuels, ce n’est pas possible. Un retraité, rencontré hier au marché Clauzel, nous a déclaré : «J’achète ce qui et abordable, même s’il n’y a pas vraiment grand-chose». Par ailleurs, la hausse des prix de la pomme de terre est expliquée par son manque sur le marché. Le président de l’Association les commerçants et artisans algériens (Anca), Hadj-Tahar Boulenouar, a affirmé que «les Algériens sont de grands consommateurs de pomme de terre. Sur une production moyenne annuelle de 6 millions de tonnes, 4 vont directement à la consommation. C’est insuffisant pour satisfaire la demande des consommateurs». C’est pourquoi on assiste à une augmentation du prix de ce légume.
T. K.