Les prix des fruits et légumes sont toujours en hausse. Une virée au niveau des différents marchés de la capitale nous a permis de constater cet état de fait, mais surtout l’absence des commerçants qui n’ont pas encore repris le travail.
Par Thinhinene Khouchi
Depuis l’Aïd à ce jour, les prix des fruits et légumes dans les différents marchés de la capitale sont élevés. En effet, une virée dans les marchés est suffisante pour constater une fluctuation des prix des produits agricoles. La pomme de terre est cédée par endroits, tels que le marché de Ain Benian et Bab El Oued, à 55 DA. Pour la même qualité, elle est vendue à 65 et 70 DA dans les marchés d’Alger-Centre, Bouzaréah et 1er -Mai.
La carotte est cédée entre 80 et 110 DA, le poivron vert à 110 DA, le piment vert entre 80 et 110 DA, la courgette entre 100 DA et 150 DA, le concombre entre 90 et 120 DA, l’oignon entre 45 et 65 DA et la tomate entre 100 et 120 DA. Les hors de prix sont les haricots verts qui ont grimpé de 100 DA le kilo au double en quelques jours seulement. Le citron, quant à lui, n’a pas chuté du seuil des 300 DA, voire 400 DA le kilo.
Quant à la laitue, son prix oscille entre 150 et 180 DA le kilo. Ces prix sont presque les mêmes sur tout le territoire national. Pour ce qui est des fruits, les bananes qui étaient proposées à 190 DA sont, depuis l’Aïd, affichées à 250 DA, les pommes locales entre 250 et 320 DA, les raisins entre 260 et 300 DA, et pour les figues il faut compter entre 350 et 450 DA. Concernant cette hausse, les citoyens se disent indignés par ces dépassements qui perdurent dans l’impunité totale. Mahfoud, père de trois enfants, nous confis que «cette hausse a esquinté notre pouvoir d’achat», ajoutant : «Je n’arrive plus à finir mon mois avec toutes ces augmentations.
Ce sera la pire année pour ma famille, car même si j’ai annulé la viande rouge, les produits de la mer ainsi que les fruits, je n’arrive pas à la nourrir correctement». Pour Malika et Samir, un couple fraîchement marié, «même si on travaille tous les deux, on n’arrive pas à joindre les deux bouts. Avec le loyer, l’électricité, l’eau qu’on achète, vu que notre robinet est toujours à sec, et les produits alimentaires qui ne cessent d’augmenter, on ne voit plus le bout du tunnel».
En outre, il est à signaler que plusieurs commerçants n’ont pas repris leur poste au niveau des marchés, ce qui a accentué cette hausse en n’offrant pas au consommateur le choix. Questionné sur l’absence de leurs collègues au marché, un commerçant à Clauzel nous a confié que les deux marchands qui le côtoient «sont contaminés par le coronavirus et c’est pour cela qu’ils sont absents». Pour d’autres, «certains sont repartis chez eux à Tizi-Ouzou pour aider leur famille suite aux feux de forêt enregistrés hier dans les différentes communes de la wilaya». Concernant la hausse des prix, notre commerçant se justifie en assurant que «les grossistes sont à pointer du doigt, car ce sont eux qui augmentent les prix et nous sommes obligés de suivre». Ajoutant : «Ce sont eux que les services de la répression des fraudes devront contrôler, vu qu’ils fixent les prix».
T. K.