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vendredi 29 mars 2024

Frontières

Si officiellement la Russie est notamment entrée en guerre avec l’Ukraine à cause des multiples demandes de Kiev à intégrer l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), la position de cette dernière a été plutôt timide depuis le début du conflit ukrainien. En effet, l’Otan a clairement réaffirmé encore cette semaine par la voix de son secrétaire général qu’elle ne veut pas de « guerre ouverte » avec la Russie. En marge du Forum diplomatique organisé par la présidence turque, Jens Stoltenberg a en effet justifié le refus de l’Otan d’imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. L’Otan ne veut pas de « guerre ouverte avec la Russie », a déclaré hier Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, à Antalya dans le Sud de la Turquie. « Nous avons la responsabilité d’empêcher que ce conflit s’intensifie au-delà des frontières de l’Ukraine et devienne une guerre ouverte entre la Russie et l’Otan », a-t-il dit en marge du Forum diplomatique organisé par la présidence turque. Jens Stoltenberg a ainsi justifié le refus de l’Otan d’imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine pour protéger la population des bombardements russes. Une telle mesure « signifierait être prêt à abattre des avions russes », a-t-il estimé, « et nous amènerait très certainement à une guerre ouverte ». Jens Stoltenberg devait s’entretenir avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain des premiers pourparlers entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères dans la station balnéaire. Le patron de l’Otan, organisation dont la Turquie est membre, a encore appelé le président russe Vladimir Poutine à « mettre fin à cette guerre insensée » et à trouver une « solution politique ». « La première mesure serait de garantir des corridors humanitaires permettant aux gens de sortir et de se procurer des vivres et des médicaments », a-t-il réclamé. Mais la position de l’Otan aura peut-être pour effet d’accélérer les pourparlers entre russes et ukrainiens, le président Volodymyr Zelensky ayant déclaré cette semaine qu’il renonçait à demander une adhésion de son pays à l’Otan ayant constaté par lui-même que l’organisation n’avait été d’aucune aide à son pays et que par conséquence il accèderait à la demande Vladimir Poutine qui voit d’un mauvais œil le rapprochement des bases militaires de l’Otan des frontières de la Russie. Reste à voir, si cette concession de Zelensky avec celles concernant l’autonomie du Donbass et du Lougansk sera suffisante pour stopper la guerre ou si Poutine à d’autres exigences et d’autres plans qu’il développera dans les jours et semaines à venir.

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