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dimanche 1 octobre 2023

Fresques murales et graffiti: Hommage aux clubs et héros de la Révolution

Des fresques murales et graffiti richement colorés ornent de plus en plus les murs de plusieurs quartiers d’Alger, réalisés de main de maître par de jeunes artistes-peintres dont des membres de groupes d’«ultras». C’est une manière pour exprimer leur amour pour leur club de football préféré ou rendre hommage aux héros de la Révolution algérienne.
C’est au célèbre quartier populeux de Bab El Oued qu’ont été réalisées les premières fresques murales, dédiées par des fans de foot à leur club préféré. L’une des fresques les plus remarquées, au niveau de ce quartier mythique, est celle dédiée par le groupe «Ouled El-Bahdja» à l’ex-défenseur international de l’USMA dans les années 1970, le défunt Djamel Keddou.
Les fresques murales des Usmistes d’Alger glorifient, par ailleurs, des personnalités et artistes qui ont marqué l’histoire du club : anciens dirigeants, joueurs ou des «Chouyoukhs» du chant Echaabi, à l’image de Hadj M’hamed El Anka (1907-1978) pour qui une fresque a été réalisée à La Casbah, El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006) fervent supporter de l’USMA qui a exprimé son amour pour le club de Soustara, aussi bien à partir des gradins du stade Bologhine que sur les scènes artistiques. Dans le camp rival, celui des Mouloudéens, le maître du Chaabi, El Anka, son portrait, réalisé sur des «tifo», n’est d’ailleurs pas passé inaperçu dans les tribunes du stade 5-Juillet lors des derbies MCA-USMA.
Le «Street art» a également mis en valeur, sur des fresques murales, une autre icone du chaabi, Amar Ezzahi (1941-2016), un chanteur particulièrement apprécié par les jeunes, et que les supporters des deux clubs algérois se disputent, jusqu’à présent, l’appartenance. Dans leur fief, les supporters du MCA, à travers leurs groupes «Ultras», notamment «Green Corsairs» et «Twelfth player», ont orné les murs et murailles de portraits du Chahid et héros de La Casbah, Ali La Pointe (1930-1957), symbolisant la bataille d’Alger et le sacrifice du jeune révolutionnaire algérien.
D’autres graffiti mettent en relief le sigle du MCA sur fond de couleurs vert et rouge, orné d’un croissant lunaire et le chiffre 1921, celui de l’année de création du club. Par la suite, la fièvre du graffiti a gagné d’autres grands quartiers de la capitale, où foisonnent les amoureux du ballon rond, tels que Belouizdad, Kouba, El-Biar, Husseïn-Dey et El-Harrach. Un des plus talentueux artistes-tagueurs de Bab El-Oued, Rochdi Lergam, a expliqué à l’APS que c’est le quotidien des jeunes des quartiers populaires qui l’a poussé à s’exprimer à travers ces fresques murales.
Le «Hirak» a été aussi une source d’inspiration pour pas mal de jeunes, tel est le cas du groupe «Street art Battalion» de Jijel qui espère apporter un «changement positif» par ses dessins.
F. H.

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