Cela fait plusieurs années que les maires de France remettent leur démission un à un et plus d’un maire sur deux ne souhaite pas se représenter à la fin de son mandat. Le soutien de l’Etat semble être absent, comme pour ce maire de la commune de Saint-Côme-Du-Mont, retrouvé blessé dans un champ le mercredi 9 novembre 2022, alors qu’il avait déjà fait l’objet de violences auparavant. Invité de «Ma France» sur France Bleu, David Lisnard, président de l’Association des maires de France, est revenu sur les défis que doivent affronter les élus avec les prix de l’énergie et l’inflation. «Au moment où nous avons le plus de population à aider, nous avons le moins de moyens». La dernière en date et la plus malheureusement connue, étant la démission du maire de Saint-Brévin, Yannick-Morez : menaces de mort sur menaces de mort et des incendies répétitifs, pour lui c’en était trop. L’édile faisait face à une pression de l’extrême droite, opposée à un projet d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) dans la ville. Ceci dit, les maires ne sont plus les seuls à être violentés. Les élus et les policiers (surtout les policiers) se font de plus en plus agresser, comme ce policier qu’on a vu s’embraser sous les caméras par un jet de cocktail Molotov conçu avec une huile spéciale pour faciliter l’embrasement de la personne visée. Le Président Macron, lui, communique assez peu sur ce sujet, mais l’on imagine que ça l’affecte tout autant. Aujourd’hui en France, tout ce qui représente l’Etat est bon à harceler, une haine qui s’est engrangée lorsque la réforme des retraites fut passée de force sur la base du 49.3, ce qui n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu de la contestation.
Mehdi Mahmoudi
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