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vendredi 19 avril 2024

France: Les embauches seront maintenues «à un très haut niveau»

Les recrutements prévus en 2023 en France par les chefs d’entreprise se maintiennent à «un très haut niveau» et sont de plus en plus difficiles à réaliser, selon l’enquête annuelle «Besoins en main- d’œuvre» de Pôle emploi, publiée vendredi.
L’enquête fait état de 3,039 millions de projets de recrutement pour 2023, soit à peine
7 000 de moins qu’en 2022, année record caractérisée par le rattrapage post-Corvid.
En dépit du ralentissement économique, «les entreprises continuent de recruter», a commenté Stéphane Ducatez, directeur général adjoint de Pôle emploi en charge du réseau, lors d’une conférence de presse. Plus de trois établissements sur dix envisagent d’embaucher avec, nouveau record, 72 % des projets de recrutement en contrat durable (54,3 % en CDI et 17,9 % en CDD de plus de six mois). Cette enquête, qui existe depuis 20 ans, a été réalisée auprès de 424 000 établissements entre octobre et décembre 2022.
La dynamique est portée par les établissements de moins de 10 salariés qui représentent un projet sur deux et ont des intentions d’embauche en hausse de 5 %.
Si les intentions augmentent de 8,3 % dans l’hébergement-restauration, elles baissent de 5,3 % dans le commerce de détail.
Les métiers les plus recherchés sont les saisonniers de l’agriculture et de l’hôtellerie-restauration, les métiers du soin et d’accompagnement (aides-soignants, aides à domicile, infirmiers), les agents d’entretien, les conducteurs routiers.
La Normandie et le Centre-Val-de-Loire sont les régions les plus dynamiques (avec des intentions en hausse de plus de 10 % alors que les Hauts-de-France et le Grand Est baissent de plus de 4 %).Conséquence de ces embauches massives, les difficultés de recrutement «se généralisent» et concernent quasiment toutes les entreprises et tous les secteurs, selon M. Ducatez.
En 2023, 61 % des projets d’embauche sont jugés «difficiles» par les employeurs, soit une augmentation de 3 points.
Les difficultés les plus fortes sont dans la construction (couvreurs, plombiers, menuisiers, peintres…), l’industrie (chaudronniers, soudeurs…), la réparation automobile et la santé.
Dans plus de 8 cas sur 10, le recrutement aura bien lieu, mais il prendra plus de temps, l’employeur devra rendre l’offre plus attractive (conditions de travail, salaire), élargir son recrutement ou former un candidat.
Pour résoudre ces difficultés, 86 % des recruteurs envisagent de faire appel à Pôle emploi et ses 5 700 conseillers entreprises.
Depuis mars, le recruteur reçoit une information «sur le positionnement de son offre sur le marché du travail local (salaire, contrat, expérience…)», a expliqué Catherine Poux, directrice des services aux entreprises.
Pôle emploi reprend aussi contact avec les entreprises dont les offres ne sont pas pourvues au bout de 30 jours pour les aides, ce qui a permis de réduire le nombre d’abandons de recrutement de 37 000 sur un an, selon Mme Poux.
En 2022, environ 6 % des trois millions d’offres de plus d’un mois déposées à Pôle emploi ont été abandonnées faute de candidats.
En extrapolant à l’ensemble des recrutements dans l’économie française, cela représente entre 222 000 et 339 000 postes en équivalent temps plein.
S. F.

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