La production industrielle en France a chuté de 4,7 % sur un mois en février, a rapporté l’Insee, semant un doute sur le rôle moteur de ce secteur pour la reprise en France. La production a surtout été tirée à la baisse par la fabrication de matériels de transports (automobile, aéronautique…) qui plonge de 11,4 %, a précisé dans son communiqué l’Institut national des statistiques.
Par rapport à février 2020, dernier mois avant la crise économique provoquée par l’épidémie de Covid-19, la production industrielle est en retrait de 6,6 %, indique aussi l’Institut national des statistiques. La production manufacturière chute de 4,6 % sur un mois et reste en retrait de 7,1 % par rapport à l’avant-crise. Selon la banque ING, il est «possible que la baisse de la production industrielle soit due en partie à des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, mais aussi à l’hiver vigoureux qui a probablement impacté au moins le secteur de la construction en février».
Les analystes de la banque jugent également possible que la baisse signale un secteur «moins résistant qu’espéré à la situation économique actuelle compliquée de la zone euro», remettant «en doute l’espoir d’un secteur industriel moteur pour l’économie française au premier trimestre». Par rapport à janvier, la baisse de la production concerne tous les secteurs industriels sauf la cokéfaction et le raffinage, en hausse de 11,5 % sur un mois – mais en recul de 20,5 % comparée à février 2020, détaille l’Insee.
La production automobile baisse de 8,3 % sur un mois et s’inscrit en retrait de 13,5 % par rapport à février 2020, tandis que celle des autres matériels de transport chute de 13,8 % par rapport à janvier et de 33,6 % comparée à son niveau d’avant-crise. Le secteur des industries extractives, énergie, eau, baisse de 5,4 % sur un mois et de 3,3 % sur un an, tandis que le secteur de la construction diminue de 6 % par rapport à janvier et affiche un retrait de 4,7 % par rapport à l’avant-crise, détaille encore l’Insee.
N. T.