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vendredi 19 avril 2024

Fourar : «La campagne débute dans les tout prochains jours» / Vaccination : l’heure est à convaincre les réticents

Dans l’attente de la première livraison du vaccin russe Sputnik V contre le coronavirus, la campagne de sensibilisation sur la nécessité de se faire vacciner est bel et bien lancée depuis hier en Algérie. Quant à la vaccination, elle débutera dès la réception des premières doses de vaccin, prévue dans les tout prochains jours, a annoncé, hier, Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique. Alors que l’apparition des vaccins contre le coronavirus a redonné un peu d’espoir à l’humanité, les réactions de défiance par crainte d’éventuels effets secondaires ont suivi parmi les populations, notamment chez les Algériens. Le plus dur sera donc de convaincre le plus de monde possible de se faire vacciner pour mettre fin à l’épidémie. Et ce n’est pas encore gagné. Pour mener à bien cette tâche, l’Algérie a entamé depuis hier une campagne de sensibilisation visant à convaincre le citoyen à se faire vacciner. En effet, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de cette pandémie, le Professeur Djamel Fourar, a donné, hier, le coup d’envoi de la campagne de sensibilisation précédant celle de la vaccination. Cette campagne devrait durer des mois, a indiqué Djamel Fourar, soulignant, dans ce contexte, la mise en place, au ministère, d’une cellule pour la mobilisation des encadreurs au niveau de toutes les wilayas et des structures habituées à pratiquer des vaccinations.
Selon le même responsable, la vaccination contre le coronavirus commencera dès la réception des premières doses de vaccin, prévue dans les tout prochains jours, précisant que «le vaccin est le seul moyen efficace pour casser la chaîne de transmission». Concernant l’enveloppe budgétaire mobilisée par l’Etat à cette opération, Fourar a fait état de l’affectation de 15 milliards de DA pour la toute première quantité, pour s’élever, par la suite, à un montant de 200 mds DA, au fur et à mesure de l’arrivée des autres doses.
Par ailleurs et pour convaincre les citoyens de l’importance du vaccin, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus a dit «compter sur les différents médias nationaux, en vue de sensibiliser le citoyen sur l’importance de ce vaccin et diffuser une information correcte».
Selon Fourar, les catégories qui bénéficieront de ce vaccin ont été déterminées. Il s’agit, en priorité, des corps du secteur de la Santé et des autres secteurs stratégiques, les personnes âgées ainsi que les patients atteints de pathologies chroniques. Les femmes enceintes, les personnes présentant une allergie aux composants du vaccin ainsi que les enfants ne sont pas concernés, ajoute le même responsable qui rappelle que le vaccin demeure non obligatoire pour les citoyens.

L’Algérie ne s’est pas contentée d’un seul vaccin
S’agissant du choix du vaccin, le porte-parole du Comité scientifique a révélé que «l’Algérie ne s’est pas contentée d’un seul vaccin», contrairement à certains pays.
«Le choix de l’Algérie pour lutter contre le Covid19, à l’instar des autres pays, ne se limitera pas à un seul vaccin», a-t-il indiqué, avant de relever que l’Etat algérien et le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19 «veilleront à choisir un vaccin efficace et sûr pour les citoyens».
Lors de son passage à l’émission hebdomadaire de la Télévision algérienne consacrée à la pandémie, le même responsable a annoncé que tous les moyens logistiques (équipements, chambres de froid et de congélation) sont fin prêts pour le stockage et la conservation du vaccin. Et de préciser que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le ministre de l’Intérieur et les autres secteurs de pourvoir le ministère de la Santé en moyens s’ils venaient à manquer, en vue d’assurer la campagne de vaccination au profit de toutes les régions du pays. C’est l’Institut Pasteur Algérie qui est chargé de réceptionner les vaccins et de les stocker dans ses structures, puis au choix d’un seul centre au niveau de chaque wilaya, a informé l’intervenant qui a parlé aussi de formation des personnels médicaux pour mener cette campagne.

8 000 centres de vaccination
Pour ce qui est du nombre des centres ayant été préparés à cette opération, le directeur général des services de santé et des structures relevant du ministère de la Santé a fait état de 8 000 centres de santé répartis à travers le pays, entre les polycliniques, les centres de santé de proximité et les salles de soins, des établissements qui, a-t-il ajouté, «jouissent d’une grande expérience en la matière». Il a fait état, par ailleurs, de la composition d’équipes médicales et paramédicales qui se chargeront de cette mission, tant sur le plan communicationnel, notamment la sensibilisation des citoyens à l’importance de la vaccination, que sur le plan médical s’agissant entre autres du suivi de tout effet secondaire pouvant surgir lors de l’opération.
Sur ce point précis (prise en charge et suivi des effets secondaires), il relèvera la mise en place par la tutelle d’un registre spécial, en sus du rôle du Centre national de pharmacovigilance. Une démarche devant permettre aux parties en charge de l’opération de prendre immédiatement attache avec le ministère pour recevoir les consignes nécessaires. Pour ce qui est de la situation pandémique de ces dernières semaines, les experts l’ont qualifiée de «stable» avant d’appeler les citoyens à la vigilance et au respect des gestes barrières.
A noter que le secteur de la Santé a déploré, au 8 janvier, le décès du Covid-19 de 147 professionnels, tous corps confondus, et l’infection de plus de
11 000 autres.
Louisa Ait Ramdane

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