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vendredi 19 avril 2024

Football professionnel en Algérie: Les dettes des clubs dépassent 1 000 milliards

Les dettes des clubs professionnels algériens de football ont «dépassé les 1 000 milliards de centimes», a révélé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag. Ces dettes fiscales et parafiscales sont dues au non-paiement des impôts et cotisations sociales, a expliqué le ministre lors de sa rencontre, lundi, avec la Commission jeunesse, sport et mouvement associatif de l’APN. «A partir de la saison prochaine, les règlements adoptés par la Confédération africaine de football et la Fifa seront mis en application. Par conséquent, tout club ne remplissant pas les conditions n’aura pas droit à la licence professionnelle», a expliqué M. Sebgag, qui n’a pas manqué de déplorer la situation dans laquelle se trouve le professionnalisme du football algérien, dont il n’y a que l’appellation. Il a ainsi indiqué que «l’une des conditions requises pour l’obtention de la licence professionnelle est que le club ne doit pas se trouver dans une situation d’endettement. Malheureusement, des sociétés sportives doivent de l’argent à beaucoup de joueurs et entraîneurs, poussant quelques-uns de ces derniers à saisir le Tribunal arbitral du sport pour recouvrer leurs droits». Sans aller avec le dos de la cuillère, le ministre de tutelle dira : «Du professionnalisme, il n’y a que le nom. Les sociétés sportives, devant être en principe à caractère commercial et posséder des actions, existent uniquement grâce aux subventions de l’Etat. Ces sociétés sportives sont malheureusement confrontées à une situation financière catastrophique». Sur les 18 clubs de la Ligue professionnelle, a-t-il ajouté, «un seul seulement répond aux critères du statut de professionnel fixés par la Confédération africaine de football. Il s’agit de la JS Saoura qui, pourtant, dispose de moyens financiers moins importants que ceux d’autres clubs». Il a, à cet effet, rappelé l’«indispensable prise en charge effective du dossier du professionnalisme, comme souligné par le Président de la République». «Si les clubs ne répondent pas aux critères de la CAF, le nombre de ceux évoluant en championnat professionnel sera réduit. Ce nombre passera à 16 clubs la saison prochaine (2022-2023) et pourrait baisser encore si les conditions et critères de la CAF ne sont pas satisfaits», a annoncé le ministre de la Jeunesse et des Sports. Faut-il rappeler que le vice-président de l’instance fédérale, Dr Yacine Benhamza, a souligné, mardi dernier à l’APS, que la réforme du professionnalisme, décidée par la Fédération algérienne de football (FAF), avait pour objectif notamment de hisser le football algérien, à quelques mois de la mise en application du cahier des charges, élaboré par la CAF, pour l’octroi de la licence professionnelle. L’échec du professionnalisme en Algérie est évident, de l’aveu même de nombreux professionnels du football national. Les autorités compétentes, à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports et la FAF, avaient créé une Commission mixte, chargée de l’évaluation de la situation du professionnalisme et des voies et moyens de sa réforme.

Massi Salami

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