M. Mahmoudi a déclaré que l’on ne pouvait pas continuer à détruire 34 000 hectares par an. Il a ainsi salué le durcissement des peines contre les responsables des feux de forêt. Le projet de loi durcissant les sanctions contre les «pyromanes» est en préparation et a été examiné en Conseil des ministres.
Par Aomar F.
Quelque 10 200 hectares de forêt ont été détruits par 486 départs de feu enregistrés à l’échelle nationale, a indiqué, hier, le directeur général des forêts, Ali Mahmoudi. Face à la gravité de la situation, «le ministère de l’Agriculture a convié à une réunion l’ensemble des acteurs qui peuvent contribuer à la réduction du phénomène, les membres de la Commission nationale pour la protection des forêts, les services de sécurité, les scouts et la Fédération nationale des chasseurs», a expliqué l’orateur s’exprimant à la Radio nationale. Selon lui, 7 regroupements régionaux ont été organisés pour couvrir les 40 wilayas concernées. M. Mahmoudi a déclaré que l’on ne pouvait pas continuer à détruire 34 000 hectares par an. Il a ainsi salué le durcissement des peines contre les responsables des feux de forêts. Le projet de loi durcissant les sanctions contre les «pyromanes» est en préparation et a été examiné en Conseil des ministres dimanche dernier. Ces individus risquent désormais entre 10 et 30 de réclusion. «C’est une bouée de sauvetage», a indiqué Ali Mahmoudi. «Nous saluons fortement la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, d’établir une loi qui va dissuader les personnes à l’origine des feux de forêt», s’est-il félicité. Ce nouveau texte conforte la Direction générale des forêts (DGF) qui a entrepris de réviser la loi-cadre portant régime général des forêts, pour y inclure les objectifs de développement durable dans la gestion du patrimoine forestier. «Au chapitre sanctions et peines, nous allons exactement copier les articles de cette nouvelle loi», prévient-il. Pour Ali Mahmoudi, «le caractère criminel des incendies de forêt n’est plus à démontrer». Il cite les preuves accumulées après les feux successifs qui n’ont épargné aucune région du pays : «L’ASAL a démontré à Khenchela que c’était bien la main de l’homme qui a provoqué les incendies, du côté de Tébessa, des personnes ont été appréhendées, plus récemment vous avez suivi la découverte de pneus préparés pour l’allumage à Ain Defla et à Chréa».
A. F.