Le Festival international du film oriental de Genève (Fifog) est de retour. C’est dans un contexte de crise sanitaire causée par le Covid-19 que le Fifog, contre vents et marées, opte pour la célébration de l’Espoir à travers un collier de films qui vient rappeler avec Nelson Mandela que «l’Espoir est une arme formidable, même quand tout le reste est perdu». Ainsi, le festival ouvre ses portes du 21 au 27 juin 2021. Durant une semaine, Genève et ses communes vivront aux rythmes des couleurs et ambiances orientales. Placée sous le signe de l’Espoir et forte du soutien de près de cent partenaires, cette nouvelle édition de tous les espoirs propose un voyage cinématographique en cinquante films, six expositions picturales, et quarante invités participant aux activités et aux débats qui s’annoncent riches et variés. Chaque année, le Fifog met à l’honneur le cinéma d’une région ou d’un pays. Son édition de 2021, présidée honorifiquement par l’écrivaine libanaise Joumana Haddad, jette son dévolu sur la riche production cinématographique des pays du Levant, avec une attention particulière au Liban, rendus très visibles par la triste actualité. Cinq ans après la 11e édition qui a célébré les cinémas de cette région, cette nouvelle cuvée récidive et examine l’état de l’évolution de ces cinémas. Une occasion de mettre en valeur la spectaculaire émergence de jeunes réalisateurs. A travers ce panorama d’une douzaine d’œuvres récentes, c’est l’espoir, la défense de la liberté et la célébration de l’art, face au triomphalisme éphémère de la sauvagerie, du défaitisme et de de l’obscurantisme, qui sont mis en lumière. Ces artistes semblent crier en chœurs avec Romain Rolland, «même sans espoir, la lutte est encore un espoir !». Onze films, en provenance de dix pays, sont en compétition officielle pour les Fifog d’or et d’argent. Le documentaire «Qu’ils partent tous» de Sara Nacer, ainsi que «Papicha» de Mounia Meddour seront en compétition et représenteront l’Algérie. Le film «Le choix d’Ali» du réalisateur algérien Amor Hakkar représentera quant à lui la France. Enfin, l’Algérie sera aussi présente dans la section Panorama à travers le documentaire «Des figues de Barbarie» de Nadir Dendoune. Un jury très rigoureux et expérimenté, composé de Rashid Masharawi (réalisateur – Palestine), Irène Challand (productrice – Suisse), Soraya Baghdadi (comédienne – Liban), Lynda Belkhiria (programmatrice de festivals – Algérie) et Mohamed Khiri (journaliste – Tunisie), examinera ces œuvres à la loupe et rendra son verdict à la fin du festival. Douze courts métrages, en provenance de douze pays, sont également en course pour les Fifog d’or et d’argent. Le jury, jeune et pertinent, composé de Salah Issaad (réalisateur – Algérie), Nahla Attali (comédienne Algérie – Ukraine), Hanna Assouline (réalisatrice – France), Hani Abbas (dessinateur de presse – Syrie – Palestine) et Sonia Jasmine écrivaine – Algérie), promet un palmarès juste. Les faveurs des jurés seront dévoilées à la fin du festival. Cette édition, Covid-19 oblige, est aussi présente en ligne. Quatorze films, en provenance de douze pays, sont en lice pour gagner les faveurs du public. Les internautes décerneront le Prix du public du court-métrage. Aussi, deux prix scolaires seront attribués par les élèves de deux écoles publiques genevoises. Enfin, le Fifog c’est aussi la mise en valeur de six artistes, avec des styles et sensibilités différentes, qui verront leurs œuvres exposées pour la durée du festival sur le site du festival (www.fifog.com).
L. B.