La 75e édition du Festival de Cannes s’est ouverte mardi soir, dans une ambiance festive avec l’avant-première de la comédie française «Coupez !». Toute la journée, les professionnels de l’industrie et les hôteliers se sont affairés sur la Croisette, heureux de constater le retour des visiteurs étrangers.
Par Abla Selles
Pour cette 75e édition, le Festival de Cannes s’affranchit de certains de ses partenaires de longue date. Depuis près de 30 ans, c’est Canal+ qui retransmettait les cérémonies d’ouverture et de clôture. Cette année, la chaîne laisse place à France Télévisions et à Brut, qui se chargeront de diffuser les temps forts du Festival.
Selon les organisateurs du festival, 35 000 accréditations ont été délivrées dans le cadre de la 75e édition, soit 5 000 de moins qu’en 2019, du fait notamment d’une plus faible demande des pays d’Asie. Malgré tout, comparé à l’année 2021, où seulement 20 000 accréditations avaient été distribuées, Cannes vit aujourd’hui un spectaculaire redémarrage. Cette année, 12 000 professionnels de plus de 110 pays sont présents au marché du film. Des chiffres supérieurs aux attentes, selon les organisateurs, avec au premier rang les États-Unis, pays le plus représenté devant la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. «Nous sommes deux fois plus nombreux que l’année dernière», explique Steven Isbock, président de la société California Pictures Inc, situé en plein milieu des stands américains. Depuis 18 ans, ce producteur basé à Los Angeles n’a raté aucune édition du marché du film, réputé être le plus important au monde. «La première année de Covid-19 a été horrible chez nous, elle nous a fait perdre 80 % de notre chiffre (d’affaires)», souligne-t-il. «Aujourd’hui, les professionnels sont de retour, certes, mais ce que vous voyez autour de vous, ce sont avant tout des exposants… Ce qu’il nous faut maintenant, c’est du business, donc des acheteurs !», assène-t-il avec ferveur.
A. S.