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jeudi 18 avril 2024

Festival d’Angoulême : L’art algérien à l’honneur

En parallèle de la compétition filmique, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le Musée d’Angoulême et l’espace Franquin, trois lieux emblématiques à Angoulême, accueilleront trois expositions d’œuvres issues de la Collection Lemand. Il s’agit d’œuvres réalisées par des artistes incontournables de la scène algérienne dont Abdallah Benanteur, Mahjoud Ben Bella et Denis Martinez.

Par Abla Selles

Le Festival du film francophone d’Angoulême rend hommage cette année au cinéma et à la créativité algérienne. La programmation de cette 14e édition du festival comprendra la sélection d’une quinzaine de longs-métrages algériens, choisie par les équipes du festival sur proposition de l’équipe cinéma de l’Institut du monde arabe à savoir, «Abou Leila» d’Amine Sidi-Boumédiène, «Chroniques des années de braise» de Mohamed Lakhdar Hamina et autres. En parallèle de cette compétition filmique, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, le Musée d’Angoulême et l’espace Franquin, trois lieux emblématiques à Angoulême, accueilleront trois expositions d’œuvres issues de la Collection Lemand. Il s’agit d’œuvres réalisées par des artistes incontournables de la scène algérienne, dont Abdallah Benanteur, Mahjoud Ben Bella et Denis Martinez.
Le public peut apprécier une œuvre de Abdallah Benanteur intitulée «Le Lac». Réalisée en 1987 avec la technique huile sur toile, cette œuvre est dans une collection de Claude et France Lemand.
A la Cité internationale de la BD et de l’image et lors d’une exposition intitulée «La Musique des signes», des œuvres connues dont «Thaï», «Les belles feuilles», «La Piscine», «Roubaix», «Maya» de l’artiste algérien Mahjoub Ben Bella, sont exposée au public depuis le 20 août courant jusqu’au 20 octobre prochain. Commentant l’œuvre de cet artiste, Alain Jaubert avait écrit : «Avec sa couleur savane, ses poils sauvages, le papier, le papier thaï de Mahjoub Ben Bella porte l’émotion de son artisanat d’origine, il sent sa jungle, il bruisse de rumeurs jungle, il bruisse de rumeurs asiatiques, il craque, il se gondole, montre ses veines, sa paille et son grain, se souvient du mariage entre les bouillies de cartons et les bouillies de cartons et le grossier châssis l’a engendré».
En cette même période et dans la salle Corto Maltese de l’espace Franquin, des œuvres de l’artiste Denis Martinez dont «D’un linceul à l’autre» (1999) sont à découvrir. «A travers l’exposition Denis Martinez. Un destin algérien, Jack Lang, Claude Lemand et la ville d’Angoulême soulignent l’importance et l’originalité de Denis Martinez, infatigable arpenteur de la terre algérienne. Né en 1941, Denis Martinez l’intranquille concentre dans les différents prismes de sa création l’histoire artistique de l’Algérie contemporaine depuis 1962. Une trajectoire unique, un riche vocabulaire formel et un trait inimitable. Promoteur de la polyphonie des arts, par la mobilisation de la musique et de la poésie comme ferments artistiques puissants et féconds, sans oublier ses installations et ses fameuses performances, qui disent sa capacité à passer de l’art moderne et de ses codes à l’art contemporain qui les déconstruit pour échapper à la ‘’représentation’’. Et surtout mettre à son crédit son goût, si rare dans le monde de l’art, pour le travail collectif, sa volonté d’être au milieu des siens, dans cette Algérie natale, vitale, de créer pour eux, avec ses amis peintres, poètes, musiciens, pour et avec ces femmes de Kabylie qui participent à ses cortèges», selon l’écrit d’Anissa Bouayed. Il est à noter qu’une programmation musicale inédite, mêlant le moderne et le traditionnel, l’Occident et l’Algérie, ponctuera la manifestation.

A. S.

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