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vendredi 19 avril 2024

Festival culturel européen d’Alger: Un public nombreux pour le duo portugais Senza

La salle de spectacles Mustapha-Kateb du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi a accueilli, vendredi soir, un public nombreux pour le spectacle du duo portugais Senza. Investi dans le registre de la World Music, Senza a animé, dans le cadre du 22e Festival musical européen, un spectacle plein de rythmes et de sonorités.

Par Abla Selles

Le duo, Catarina Duarte et le guitariste percussionniste Nuno Caldeira, a généreusement étalé une douzaine de pièces aux thématiques humanistes, dans des genres musicaux différents.
Leur quête aux influences autour de l’humain qui les a conduits à découvrir plusieurs cultures sur des terres comme l’Inde, la Chine, le Zimbabwe, le Vietnam, la Mangolie ou encore le Timor, a donné lieu à des compositions qui interpellent la conscience humaine.
Dans des atmosphères de grands soirs, Catarina Duarte a impliqué le public qui a repris en chœur les refrains des pièces, «Menino da perda preciosa» (garçon de pierre précieuses), «Guesthouse» (maison d’hôtes), «Comboio de bambou» (train en bambou), entre autres.
Sous un éclairage feutré ou vif, contrasté par les écrans de gélatine aux colorations différentes, les deux artistes ont évolué, durant une heure, dans une prestation prolifique aux rythmes et aux genres musicaux variés, soumis à une orchestration virtuelle, aux sons lourds et aux samplers séquencés.
Aux commandes d’une console numérique, ainsi que deux pédaliers produisant des ornements pour voix et des effets pour guitare, le duo s’affairait à synchroniser le tout, faisant de la technologie de pointe un moyen probant pour alerter, notamment, sur les souffrances des gens dans monde.
«Riquexo» (pousse, pousse), «Sozinha no mundo» (seule au monde), «Poeteira» (poète), «Goa» (vas-y), «Praia da independencia» (plage de l’indépendance), «Coraçao gigante» (cœur géant), «Mistura» (mélange), ont également donné de l’entrain à l’assistance qui s’est délectée et cédé au relâchement.
«Nous sommes ravis de nous produire à Alger, capitale accueillante que nous visitons pour la première fois», a déclaré Caterina Duarte, sous les youyous des femmes qu’elle a très appréciés. En discussion avec le public à l’issue du concert, les deux artistes ont été particulièrement sensibles au commentaire d’un spectateur qui avait souhaité qu’«Alger puisse les inspirer» comme toutes les villes par lesquelles ils ont transité, pour «écrire un autre de leurs titres».
Placé sous le slogan, «Musiqu’Elles», le 22e Festival culturel européen, également programmé à Oran et Constantine, se poursuit jusqu’au 1er juillet prochain.

A. S.

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