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samedi 20 avril 2024

Face aux polémiques: Tout est dans la transparence

Une dizaine de jours que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a regagné l’Allemagne pour un second traitement, après celui qui a duré près de deux mois. Et contrairement à sa première absence qui, rappelons-le, avait suscité tout un flot de spéculations, d’intox et surtout de manipulations quant à son dossier médical, cette fois-ci, une quasi accalmie s’observe dans la sphère «médiatico-politique», aucune supputation sur la santé du Président et pas la moindre information orientée ne vient chauffer les débats. La sérénité qui entoure la gestion de ce dossier, depuis quelques jours, est sans doute la résultante d’un savoir-faire en termes de communication qui a précédé son second voyage. En effet, il a suffi d’une intervention télévisée de quelques minutes, lors de la quelle le Président s’est adressé aux citoyens leur expliquant le pourquoi de ce second voyage ainsi que son état de santé, pour que tout débat spéculatif cesse.
En fait, tout est une question de transparence parce que c’est la seule qui éclaire tous les recoins et met un terme aux tentatives de manœuvres dans les situations délicates que peut traverser le pays. Nos gouvernants, et plus particulièrement les membres du gouvernement, doivent ainsi s’inspiraient de la démarche qu’a entrepris le Président en communiquant avec ses compatriotes. Or, il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’un ministre ou un haut responsable d’une institution ne sème la confusion et son corollaire, une polémique parmi l’opinion publique nationale. Dernière en date, ces deux derniers jours, tout un débat s’est enclenché suite à un simple message publié sur les réseaux sociaux par un jeune chanteur de raï, en l’occurrence Abdelkader Hibaoui, dit «Kader japonais», illustration parfaite d’un artiste de ce qu’on peut qualifier de musique «underground» qui se voit «honoré» de représenter «le patrimoine culturel national» et officialise sa collaboration avec le ministère de la Culture dans ce chantier. Et toute une cacophonie va suivre, le ministère dément, puis, par la voix de Madame la ministre, Malika Bendouda, en personne, s’embourbe dans des justifications ambigües et fustige dans un message ce qu’elle appelle «intellectuels élitistes» !
Loin d’un jugement sur la décision en soi, qui aurait des fondements selon une logique spécifique au ministère de la Culture, c’est ce manque de transparence flagrant autour de cette éventuelle collaboration qui pose problème. Conséquence évidente : on glisse dans des «chamailleries» autour de la forme en oubliant le fond du débat, celui autour de ce qui peut être institutionnalisé ou pas, dans tout ce qui relève de la Culture. Et surtout, Madame la ministre est-elle obligée, à chaque décision, de descendre dans l’arène pour défendre ses choix ?
La dernière interrogation est à extrapoler sur pratiquement tous les autres ministères qui au grè d’une conjoncture «post-Hirak», se voient dans l’obligation d’intervenir sans prendre la peine de développer un véritable service de presse au sein de leurs départements.

M. H.

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