La calligraphie arabe est un art qui résiste et qui s’impose en dépit de toutes les contraintes. Malgré le «manque de manifestations qui encouragent les jeunes artistes», cet art évolue dans notre pays, ouvrant les portes aux créateurs pour prouver leur talent.
Par Abla Selles
Le Club algérien de la calligraphie arabe, de l’enluminure et de la miniature œuvre pour créer une dynamique nationale donnant la chance aux jeunes pour mieux connaître mieux cet art qui «n’est pas nouveau dans notre pays», en mettant à leur disposition l’expérience et le savoir des professionnels. D’ailleurs, l’organisation du concours national dédié à cet art ainsi que d’autres évènements (même si cela demeure insuffisant selon les spécialistes) s’inscrivent dans cette perspective. C’est ce que confirme la deuxième édition de l’Exposition nationale de la calligraphie arabe, de miniature et d’enluminure, organisé depuis jeudi au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger. Une créativité de haut niveau marque cette édition qui a connu une forte participation des jeunes. A l’instar des jeunes artistes lauréats du 2e concours organisé par le Club algérien de la calligraphie arabe, de l’enluminure et de la miniature, les participants sont très optimistes pour la tenue de cette exposition qui «confirme encore une fois la richesse de notre culture et le talent de nos jeunes», annoncent les organisateurs. Outre le Club, 56 artistes prennent part à cette exposition, organisée en collaboration avec la Fondation «Afak», avec 120 tableaux d’art.
Cinq pavillons ont été réservés à ces toiles, dont un consacré aux toiles primées au concours. Les toiles primées lors de la 1re édition organisée lors du précèdent ramadhan ont été également exposées. Pour sa part, le calligraphe Mohamed Benguennif, président du club organisateur de cette manifestation, a fait savoir que le but de cette exposition est de «diffuser la culture des arts islamiques pour préserver ce patrimoine antique, tout en ouvrant la voie aux jeunes talents en vue de le développer sans toucher à son authenticité». «De telles manifestations contribuent à découvrir de nouvelles énergies et talents», a-t-il soutenu, mettant en avant l’apparition de nouveaux noms dans le domaine de l’enluminure.
Les visiteurs vont également découvrir les œuvres des célèbres calligraphes Safar Bati et Moulay Abderrahim. Un hommage sera également rendu au calligraphe Karim Beldji, décédé en décembre dernier, à travers l’exposition de nombre de ses tableaux. Cette exposition se poursuit jusqu’au 30 avril en cours. Par ailleurs, une autre exposition des métiers et de l’artisanat a été organisée dans le cadre du programme spécial Ramadhan tracé par le Palais de la culture avec la participation de 40 exposantes.
A. S.