Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, a dévoilé, lors de sa réunion avec les partenaires sociaux, les premières propositions en prévision de la prochaine rentrée scolaire, à la lumière de l’épidémie persistante dans le pays. «Nous avons étudié toutes les hypothèses mais, à ce jour, aucune décision définitive n’a été prise sur la date de la prochaine rentrée scolaire», a-t-il indiqué.
Par Thinhinene Khouchi
En réunion, hier, avec les partenaires sociaux, le ministre de l’Education nationale a expliqué, dans son allocution aux syndicats de son secteur, que «nous avons étudié toutes les propositions pour assurer la réussite de la prochaine rentrée scolaire, mais n’avons pris aucune décision encore. On préfère vous écouter en tant qu’acteurs, ouvrir un dialogue avec vous et les parents d’élèves, ensuite soumettre les propositions au gouvernement et au Comité scientifique qui devra trancher en dernier lieu».
Le ministre a indiqué que «dans tous les cas de figure, il n’est pas question de prendre des risques avec la santé de nos enfants, des enseignants, du personnel. Le plus important étant l’intérêt de notre pays».
«Je ne considère pas cette réunion comme une réunion protocolaire, j’attache plutôt une grande importance à ce que vous proposerez. L’élève est la raison de notre présence ici aujourd’hui», a indiqué le ministre. Par ailleurs, pour la prochaine rentrée, le ministre a posé quelques jalons de réflexion en évoquant la double vacation des classes, l’allégement des programmes, la prise en considération des différences entre les cycles et même les disparités épidémiologiques entre les régions. Il dira, à ce propos, qu’«en prévision de la prochaine rentrée scolaire, le ministère de l’Éducation nationale a préparé des projets de plans exceptionnels pour organiser l’étude au cours de la prochaine saison 2020/2021, en tenant compte de l’intérêt de l’élève et de l’enseignant». A ce propos, Ouadjaout a souligné la nécessité de protéger la santé et la sécurité des élèves et des enseignants par le strict respect du protocole de santé préventive du ministère, approuvé par le Comité scientifique de lutte et suivi du Covid-19.
Le protocole proposé insiste sur la nécessité de respecter la norme de distanciation sociale et de travailler avec des petits groupes d’élèves, à savoir pas plus de 20 élèves par classe et cela avec l’obligation de porter un masque de protection. Pour ce faire, le protocole du ministère de l’Éducation a suggéré que «les cours soient assurés en alternance entre ces groupes, afin d’éviter les grands regroupements des élèves». Il s’agit également de réaménagement les heures de travail. Sur ce volet, le ministre a assuré que les cours pourront être assurés pendant six jours de la semaine, à savoir du samedi au jeudi, pour les cycles moyen et secondaire.
Toujours sur le volet pédagogique, Ouadjaout a également appelé à l’adaptation des programmes scolaires en mettant l’accent sur les enseignements de base pour chaque matière en fonction du volume horaire. Pour ce faire, le premier responsable du secteur a appelé à exploiter toutes les salles disponibles, telles que les laboratoires, les bibliothèques, les ateliers et les amphithéâtres, notamment pour le secondaire.
Il a également évoqué la nécessité de développer l’enseignement à distance. Enfin, s’exprimant sur l’année scolaire précédente, le ministre a indiqué que les «larges consultations» qui ont eu lieu le mois de mars dernier se sont soldées par la décision consensuelle d’arrêter les cours le mois de mars, d’annuler l’examen de cinquième et de décaler les épreuves du BEM et du Bac au mois de septembre. A ce propos, Ouadjaout a considéré que ces examens ont été «une réussite».