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vendredi 29 mars 2024

Examen et coupures d’Internet: Fin aujourd’hui du Bac… pour tous les Algériens

En attendant les résultats qui seront divulgués au cours de la troisième semaine ou au début de la quatrième semaine de juillet, les épreuves du baccalauréat session juin 2022 prennent fin aujourd’hui. Cette année encore, l’examen n’est pas passé inaperçu pour les Algériens qui ont été privés d’Internet durant une semaine.

Par Thinhinane Khouchi
Le bac a été stressant et pesant pour les candidats, mais pas seulement. Tous les citoyens qui appréhendaient cette semaine d’examen ont été privés d’Internet, ce qui a engendré un mécontentement chez plusieurs. En effet, si le ministre de l’Education nationale avait assuré à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de coupure d’Internet, dans les faits les réseaux sociaux ainsi que plusieurs sites et messageries étaient inaccessibles durant les heures des épreuves depuis le 12 juin. Belabed avait indiqué qu’il est temps de mettre fin aux mauvais comportements qui nuisent à
l’image de cet examen, mais c’est le fossé entre ce qu’il a promis et la réalité des faits qui a fini par nuire à cette image et, partant, à celle du pays. Dans le même contexte, le ministre avait indiqué que l’État a pris toutes les mesures nécessaires et les lois nécessaires contre ceux qui tentent de nuire ou perturber ces examens. «La crédibilité du baccalauréat est garantie et préservée à travers toutes les mesures que l’Etat prend pour en faire une réussite», avait insisté le ministre. Mais malgré les assurances du ministre, cette semaine d’examen du Bac a été marquée par une forte perturbation de la Toile. En effet, l’Internet s’est retrouvé fortement perturbé, les réseaux sociaux et les sites internet étant inaccessibles depuis le début des épreuves. Les réseaux sociaux comme Facebook et les messageries instantanées telles que WhatsApp, Messenger, Instagram, Gmail, Signal et autres, étaient également «en panne». L’objectif était d’empêcher les fraudeurs d’utiliser les réseaux sociaux et les messageries pour diffuser les sujets ou envoyer des réponses aux candidats via les applications de messagerie instantanées. Malheureusement, cette mesure a pénalisé les citoyens et les travailleurs qui ont été obligés de retarder leur travail ou même de l’annuler. En outre, la réquisition des téléphones pour tous les candidats dès leur entrée en salle d’examen, rendait absolument inutile, voire ridicule, la coupure d’Internet dans son ensemble. Par ailleurs, concernant les épreuves du Bac, plusieurs candidats nous ont assuré qu’elles étaient «abordables» pour certaines matières et difficiles pour d’autres, à l’instar des mathématiques pour la filière Sciences expérimentales. Par ailleurs, il est à noter que cet examen s’est passé dans de bonnes conditions. Aucun changement n’a été opéré cette année par rapport aux années précédentes. Les candidats ont eu deux sujets au choix dans chaque matière, avec l’ajout d’une demi-heure dans le temps de réponse, en sus du temps règlementaire pour chaque matière. Pour la troisième année consécutive, ces épreuves se sont déroulées dans des conditions exceptionnelles. Un protocole préventif spécial contre le Covid-19 a été adopté.

Publication des sujets via les réseaux sociaux : les sanctions tombent pour les coupables
Malgré les mises en garde du ministre de l’Education nationale et celles du ministre de la Justice quant aux sanctions sévères qui seront infligées aux tricheurs, plusieurs individus n’ont pas eu froid aux yeux et ont tenté leur chance. Aujourd’hui, ils sont condamnés à des peines de prison ferme et des amendes à payer. C’est le cas d’un individu résidant dans la commune de Chettia qui a diffusé, le 12 juin, le sujet de
l’épreuve de langue arabe de la filière des Sciences de la nature et de la vie. Une peine d’une année de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA a été prononcée contre lui, indique le procureur de la République près le tribunal de Chlef dans un communiqué. Le tribunal de Tébessa a condamné une personne répondant aux initiales L.A., impliquée dans la diffusion, via l’application «Imo», du sujet de l’épreuve de sciences islamiques le premier jour de l’examen du baccalauréat (session juin 2022), à 18 mois de prison ferme et une amende de 100 000 DA, a-t-on indiqué, mardi, dans un communiqué de cette instance judiciaire. En outre , le juge de la section pénale près le tribunal de Constantine a condamné trois individus impliqués dans «des fuites de réponses de sujets de baccalauréat par utilisation de moyens de télécommunication», à savoir le bluetooth, à des peines de prison de 18 mois à 3 ans et des amendes de 50 000 à
100 000 DA, en vertu des procédures de comparution immédiate, a indiqué un communiqué du parquet de ce tribunal. Par ailleurs, le tribunal d’Oum El Bouaghi a condamné l’accusé (Dj.H.Kh), impliqué dans la diffusion du sujet de l’épreuve des sciences islamiques du baccalauréat de la filière Gestion et économie, à un an de prison ferme avec emprisonnement séance tenante, selon un communiqué émanant, mardi, de cette instance judiciaire.
T. K.

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