5.9 C
Alger
samedi 20 avril 2024

Étiquette

Si Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre français, se fait discret ces dernières années, il a été l’une des personnalités de droite les plus respectée par ses pairs. Lui qui avait appelé à voter pour Emmanuel Macron en 2017 semble être une fois encore prêt à soutenir le président marcheur pour le scrutin de 2022. Toutefois, dans un entretien donné au «Point», il prévient sa famille politique contre une fracture qui risque une fois encore de lui ôter toute chance à la présidentielle qui se tiendra dans une année. «Pour gagner, la droite ne doit pas être fracturée. Aujourd’hui, sa vraie question est comment sortir de cette impasse ? Les Républicains auront du mal à gagner dans une configuration aussi éclatée. Une partie de la droite, celle des initiatives, des PME, la droite entrepreneuriale, est plutôt du côté d’Emmanuel Macron. Et il y a une autre droite : la droite populaire, qui reste plutôt fidèle à notre camp. Que va devenir cette droite des initiatives ? Pour gagner, les Républicains devront choisir un candidat qui puisse rassembler ces deux courants de pensée. Cela dépendra beaucoup de la gestion de la sortie de crise Covid par le président de la République». Commentant les probables candidatures de Xavier Bertand et de Valérie Pécresse, qui ont tous deux quitté le giron des Républicains, mais qui sont les deux candidats à droite avec le plus de potentiels, l’ancien Chef du gouvernement estime que «si la droite des initiatives se désolidarise d’Emmanuel Macron pour rejoindre, par exemple, un Xavier Bertrand ou une Valérie Pécresse qui jouent sur ce créneau-là, alors, potentiellement, la droite redeviendra forte. La droite des initiatives sera déterminante pour la victoire de 2022. Nous sommes aujourd’hui dans une situation intermédiaire, dans la traversée du nuage, avant l’atterrissage. On n’y voit rien ou pas grand-chose : ce n’est pas maintenant qu’il faut adopter la stratégie définitive. Aujourd’hui, je dirais qu’Emmanuel Macron est en bonne position pour l’élection présidentielle, mais en délicatesse pour les législatives». Pour Raffarin, Emmanuel Macron est ainsi un candidat de droite comme les autres, loin du centrisme qu’il revendique. A en croire l’ancien responsable de l’UMP, si le Président français endossait l’étiquette de droite dès maintenant, ses chances de victoire en seraient démultipliées. Reste à voir si Macron serait prêt à adopter cette stratégie épineuse à une année de la présidentielle, alors même que tous les sondages le donnent déjà au second tour de la présidentielle, ou si la crainte de voir Marine Le Pen l’emporter cette fois-ci, poussera le Président français à s’assurer dès maintenant une partie de l’électorat libéral et conservateur en assumant franchement une étiquette de droite.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img