Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, misera beaucoup sur la liste des joueurs à convoquer pour la double confrontation face au Niger, pour le compte de la quatrième et cinquième journée des éliminatoires de la CAN 2024.
l’occasion se présentera pour le sélectionneur des Verts et son staff d’explorer quelques options pour un onze plus performant, avec notamment quelques postes où des titulaires peinent à émerger et qui devraient pouvoir donner ce plus attendu d’eux.
L’année 2023 revêt une importance particulière pour les Verts. Sortant de deux gros échecs, ayant pu observer l’émergence de concurrents sur la scène africaine et internationale, l’Algérie a pris conscience que la reconstruction entamée l’été précédent devait se poursuivre, peut-être de manière plus poussée encore. Si, évidemment, le volet mental paraît très important avec un sélectionneur et des joueurs qui ont longtemps paru très affectés, le présent écrit s’attardera essentiellement sur les questions liées au terrain, et au terrain seul.
Jusqu’à maintenant, Djamel Belmadi a préféré évoluer en 4-3-3. La réflexion partira donc du postulat qu’il s’agit du système à venir, ce en dépit des quelques tentatives parfois envisagées de 4-4-2, de 4-2-3-1 ou de défense à 3.
Le premier probable changement pourrait toucher le poste de gardien de but. Sur les 4 derniers matchs, 3 gardiens différents ont été alignés : Raïs M’Bolhi, Moustapha Zeghba et Anthony Mandréa. S’il paraît compliqué de continuer Mbolhi, particulièrement âgé, évoluant en seconde division saoudienne et régulièrement décrié pour ses prestations là-bas, personne parmi ses concurrents ne s’est, pour l’heure, imposé de façon indiscutable. Une nouveauté se dégage cependant puisqu’Alexis Guendouz, auteur de bonnes performances lors du CHAN, devient un nom crédible pour le sélectionneur. L’on pourrait donc espérer voir un duel Mandréa – Zeghba, avec avantage pour le premier qui fait une bonne saison à Caen, et éventuellement Guendouz en trouble-fête.
Du côté des latéraux, il faudra évidemment découvrir Rayan Aït Nouri, binational tout juste convaincu à rejoindre l’Algérie par la FAF. Le chemin sera long pour autant, Ramy Bensebaïni, futur joueur du Borussia Dortmund, demeurant indiscutable à gauche bien qu’il doive encore apprendre à mieux gérer ses émotions.
A droite, en revanche, aucune certitude ne subsiste. Youcef Atal n’est plus un joueur capable d’enchaîner trois rencontres depuis longtemps, le numéro 20 de l’OGC Nice étant encore actuellement sur le flanc. Derrière lui, Akim Zedadka a connu une demi-saison très difficile au LOSC et se relance progressivement à Auxerre. Mokhtar Belkhiter, relancé par le CHAN, pourrait être une solution de rechange intéressante là où un Houcine Benayada est devenu mal-aimé par le public.
Du côté de la charnière centrale, les changements ne devraient pas être si nombreux. Ahmed Touba étant finalement devenu titulaire avec Basaksehir mais les tremblements de terre et l’arrêt logique du championnat turc pourraient avoir une incidence sur sa condition physique.
A ses côtés, Aïssa Mandi devrait garder sa place malgré son manque de temps de jeu à Villarreal, lui qui n’est plus apparu sur un terrain depuis le 22 janvier (et en position de latéral droit). Néanmoins, et s’il garde une place préférentielle pour Belmadi, Mohamed Tougai voire Belaïd, dans des profils différents, mériteraient leur chance à ce poste à l’avenir. Le premier nommé, en grande forme en Tunisie et régulièrement intéressant en EN, semble même avoir une vraie chance de s’imposer… si telle possibilité lui est donnée.
Au milieu de terrain, Ismaël Bennacer et Nabil Bentaleb ont donné entière satisfaction, alignés ensemble. L’interrogation se situe donc au niveau du 3ème membre du trio central. Ramiz Zerrouki, après 20 sélections, continue à fortement diviser en dépit de ses très bonnes prestations en club, mais il conserve globalement la confiance de son sélectionneur. Adem Zorgane semble également inhibé avec le maillot de l’EN, avec lequel il a du mal à réitérer ses performances vues à Charleroi, bien qu’il ait eu moins de chances de s’illustrer que Zerrouki. Cela ne sont, en somme que des suppositions et le dernier mot reviendra au coach national qui a au, jusqu’à présent, le temps nécessaire pour voir à l’œuvre tous les joueurs et devra donc pouvoir prendre une décision quant à cette liste qu’il convoquera pour ce stage de mars.
Mahfoud M.
