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jeudi 8 juin 2023

Éparpillement

Si à droite et chez les Verts de nombreux candidats à la présidentielle se sont déjà déclarés, certains pour la course à l’Elysée et d’autres pour des élections primaires, chez les socialistes l’on ne se bousculent pas. En effet, peu de cadres du PS sont resté après la razzia d’Emmanuel Macron en 2016 et 2017 et ceux qui sont demeurés fidèles manquent de popularité. Seule peut-être à sortir du lot, Anne Hidalgo, la maire de Paris qui s’est facilement fait réélire il y a une année. Sera-t-elle néanmoins capable de convaincre hors Paris, là reste la question. Pour éviter un des candidatures à gauche à la présidentielle, plusieurs collectifs de citoyens réclament une primaire entre les prétendants de tous les partis. Pour l’instant, l’idée n’a pas convaincu, à commencer par l’édile parisienne. «Personnellement, je ne suis pas favorable à un système de primaire à la française», a-t-elle expliqué cette semaine. «Aux Etats-Unis, le système des primaires est intégré au processus électoral, à droite comme à gauche, chez les républicains comme chez les démocrates. Ce n’est pas du tout, le cas chez nous», a-t-elle justifié. «La présidentielle et les législatives qui arrivent sont des élections qui doivent rassembler les Français, pas simplement un parti politique», a-t-elle poursuivi. De leur côté, les écologistes ont prévu une primaire en septembre pour désigner leur candidat. «C’est très bien qu’il y ait des processus dans les partis qui l’ont décidé, mais je crois aussi qu’il faut débattre devant la population tout entière», a souligné la maire PS de la capitale. Anne Hidalgo compte profiter de l’été pour avancer sa candidature. La socialiste a notamment prévu de réunir des élus à Villeurbanne le 12 juillet prochain, une sorte de première «démonstration de force», où de premières idées du projet seront dévoilées. «Dans neuf mois, il y aura une élection majeure, et je crois que c’est le moment de commencer à faire des propositions» a-t-elle expliqué. Selon RTL, une dizaine de maires de grandes villes vont également signer une tribune pour soutenir sa candidature. L’édile ne devrait pour autant pas officialiser son ambition tout de suite, «c’est encore un peu tôt», mais Hidalgo prévient déjà qu’elle veut «essayer de rassembler, de poser un diagnostic et de proposer des solutions». Reste à voir si les exigences de la mairesse correspondent avec ses capacités de mobilisation, le dernier candidat socialiste à la présidentielle ayant réalisé le score de 6%. Car si elle a prouvé qu’elle était capable de séduire, en remportant avec une large avance la dernière élection municipale, elle devra faire ses preuves sur le terrain dans des régions en France ou le «parisianisme» est plutôt mal vu. Macron lui-même ne s’y trompe pas, ayant débuté il y a quelques semaines une tournée dans la «France profonde» pour séduire ces Français qui votent. Surtout, il reste encore 10 mois avant le premier tour de la présidentielle et d’ici là, un nouveau candidat de gauche peut encore apparaître et s’imposer parmi les socialistes.

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