Un total de 1 296 personnes sont mortes par envenimation scorpionique en Algérie durant la période 2000-2020, a indiqué, hier à Alger, le Dr Farida Aliane, chargée du programme de lutte contre l’envenimation scorpionique au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Par Ahcène T.
S’exprimant lors d’un colloque scientifique organisé par visioconférence par le ministère de la Santé à l’égard des directeurs de la santé et de la population des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, le Dr Aliane a ajouté que durant cette période le nombre de cas de piqûre signalés s’approchaient de 1 006 000 cas.
L’intervenante, lors de ce colloque consacré au plan national de lutte et de prévention contre l’envenimation scorpionique, a fait savoir aussi que durant l’année en cours, quatre décès ont été enregistrés, rappelant qu’en 2020 l’envenimation scorpionique a tué 30 personnes, dont la majorité (60 %) habitaient la région du sud-est.
Elle a ajouté que les wilayas les plus touchées par ce phénomène et ayant enregistré un taux important de mortalité sont celles de Biskra, Ouargla et Tamanrasset, soulignant qu’en 2019, 46 wilayas avaient signalé des cas de piqûres scorpioniques contre 39 wilayas en 2020, et que plus de 60 % des piqûres se sont produites à l’intérieur des maisons.
Le Dr Aliane a fait remarquer que «la population exposée au risque de piqûres scorpioniques ne cesse d’augmenter, au moment où le nombre des décès est en baisse continue».
A ce propos, elle a indiqué, à titre d’exemple, que les cas de décès par envenimation scorpionique était de 106 cas en 1991, 69 cas en 2010, 40 cas en 2015, et enfin 30 cas en 2020, soulignant, par ailleurs, l’importance de créer une «synergie multisectorielle» pour lutter contre ce phénomène, considéré comme un problème de santé publique.
A. T.