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jeudi 28 mars 2024

Entrepreneuriat, développement industriel et investissements directs étrangers: Trois nouveaux leviers de croissance pour l’Algérie

Trois nouveaux leviers de la croissance économique doivent être actionnés à moyen terme, incluant l’entrepreneuriat, le développement industriel et les investissements directs étrangers (IDE), recommande le ministère de la Prospective dans son premier rapport sur la relance économique en Algérie pour 2020-2024.

Par Salem K.

Dans ce rapport, le ministère recommande l’appui sur trois nouveaux leviers de croissance économique pour l’Algérie en misant sur la mise de l’entrepreneuriat au cœur de la démarche de création de valeur, sur le développement industriel comme facteur structurant des chaînes de valeur et sur les IDE en tirant profit de la relocalisation dans le cadre de la régionalisation des chaînes de valeur. Concernant la mise en avant de l’entrepreneuriat, il s’agit, selon le rapport, de la création et la promotion d’entreprises de toutes tailles, notamment sur le plan de l’innovation. Pour ce faire, le document énumère plusieurs instruments dont celui de la création d’un écosystème plus large d’instruments aptes à favoriser la création d’entreprises innovantes, mais aussi en renforçant le système d’innovation.
Il s’agit également, poursuit le rapport, d’accroître le nombre de brevets, le nombre de start-up issues des universités, le nombre de Fab Lab et les partenariats entre entreprises et universités.
De plus, il est recommandé d’encourager la création de micro-entreprises dans les zones d’ombre, de créer des zones d’activité économique au profit de ces micro-entreprises et de promouvoir les produits et services des micro-entreprises au niveau des expositions nationales et internationales.

Investissement : s’orienter vers les secteurs productifs à fort effet d’entraînement
Concernant le développement industriel comme facteur structurant des chaînes de valeur, le ministère estime que pour diversifier son économie, le pays doit orienter sa politique d’investissement vers les secteurs productifs à fort effet d’entraînement et présentant un potentiel d’exportation. «Dans cette perspective, les politiques publiques à venir doivent converger pour impulser une croissance économique viable et durable», souligne-t-il, précisant que les principaux vecteurs de cette croissance incluent l’agriculture, l’énergie notamment via le renouvelable, les mines, le numérique, l’industrie pharmaceutique et le BTPH. Le rapport souligne l’intérêt de développer l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et pour exporter notamment à travers l’agriculture saharienne et le renforcement de l’industrie agroalimentaire. Il s’agit également d’assurer la transition énergétique par la promotion et l’industrialisation des énergies renouvelables. Le ministère met aussi l’accent sur la valorisation du potentiel minier national à travers le développement des chaînes de valeur minières et l’établissement d’une cartographie des mines stratégiques et d’une carte géologique de l’ensemble des gisements exploitables. Le développement industriel du pays, poursuit le rapport, doit aussi passer par la digitalisation de l’économie comme moyen de renforcement de la productivité, notamment via le développement du e-commerce, l’encadrement de l’exportation de services numériques au profit des entreprises émergentes et l’encouragement de la transition numérique via des incitations fiscales et parafiscales. Le développement d’une industrie pharmaceutique à forte valeur ajoutée et à fort potentiel d’exportation est également souligné par le ministère. Concernant le BTPH, le document plaide pour la rationalisation de l’allocation des ressources et l’amélioration de l’efficacité des infrastructures réalisées. S’agissant du développement des IDE, il s’agit de tirer profit de la relocalisation dans le cadre de la régionalisation des chaînes de valeur, estime le rapport, soulignant que la perspective de relocalisation représente des opportunités pour certaines économies, notamment l’Algérie. «En effet, elle lui permettra de s’insérer dans la nouvelle carte de la production mondiale et de mieux intégrer dans les chaînes de production mondiale», souligne le document, arguant que des réflexions sont en cours actuellement en Europe sur la possibilité d’élaboration d’une cartographie des dépenses d’achats et de l’analyse des intrants. Pour l’Algérie, un important flux d’IDE serait bénéfique pour l’économie, permettant notamment d’importants gains de productivité à travers le transfert de technologie qu’ils entraînent. Les IDE peuvent également permettre à l’Algérie «la diffusion des meilleures pratiques managériales et du savoir-faire international, la création d’emplois décents, le développement et la montée en gamme de la production nationale se traduira par de meilleures performances à l’exportation et une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales». Ainsi, pour rendre plus attractive l’économie algérienne vis-à-vis des IDE, le rapport recommande de développer une politique industrielle efficace, en partenariat avec le secteur privé, et d’assurer une ouverture commerciale.
S. K.

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