«Adopté à partir de l’année scolaire en cours, le système d’évaluation des acquis du cycle d’enseignement primaire permettra d’apporter une description précise des capacités des apprenants sans recourir à la notation», a assuré le directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Education nationale, Difallah Mohamed.
Par Thinhinane Khouchi
Apportant des précisions sur le système d’évaluation des acquis du cycle d’enseignement primaire, Difallah a précisé que l’adoption de ce système permettra d’apporter une «description précise du niveau de maîtrise des apprenants pour chacune des compétences acquises contenues dans le programme du cycle d’enseignement primaire, sans recourir à la notation (numérique) qui ne reflète pas le niveau d’acquisition des compétences». En outre, le même responsable a affirmé que le but de cette méthode est d’évaluer de manière globale les acquis au niveau des matières enseignées et de «rattraper les lacunes» de l’apprenant avant son admission au cycle moyen. Cette démarche permet de procéder notamment, a-t-il dit, à l’évaluation fonctionnelle en passant des fonctions de tri et de classement aux fonctions d’acquisition et de diagnostic. Selon le responsable, cette évaluation se déroule normalement en classe, en présence de l’enseignant de l’élève, ce qui met l’élève à l’aise et lui évite d’emblée l’échec dans son parcours scolaire. Soulignant que cette évaluation est «obligatoire et préventive», Difallah a précisé qu’un «livret pédagogique» accompagnera l’apprenant lors de son passage au cycle moyen, dans lequel sont mentionnées toutes les difficultés qu’il rencontre en vue de faciliter la tâche à ses futurs enseignants de ce cycle pour remédier à ses lacunes. Il s’agit là aussi d’une évaluation locale à dimension nationale, visant à éloigner les élèves et leurs parents de toute pression. Cette nouvelle mesure s’appuie sur la loi d’orientation sur l’éducation, d’autant qu’elle est l’un des axes du plan d’action du gouvernement en exécution des engagements du président de la République portant sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement, la réforme du système d’évaluation et d’orientation et la révision du système des examens. Il s’agit, en outre, de «ramener le système d’évaluation à sa fonction pédagogique naturelle», d’autant que l’ancienne méthode d’examen ne jouait pas son rôle éducatif d’évaluation car elle concernait trois matières uniquement parmi les huit qui contribuent toutes à la réalisation de l’évaluation globale des élèves de l’enseignement primaire. Selon Difallah, l’ancienne formule de l’examen entraînait notamment «un taux élevé de redoublement en première année du cycle moyen», ce qui a donné lieu à «une hausse du taux de déperdition scolaire». Les études élaborées en la matière ont démontré que ces résultats étaient dus au système d’évaluation adopté à la fin du cycle primaire, a-t-il dit, expliquant que ce système consiste à donner des notes qui n’expriment pas le véritable niveau de maîtrise des compétences définies dans les manuels scolaires. Pour sa part, Nassima Atmani, inspectrice de l’éducation primaire, a rassuré les élèves et leurs parents quant à l’efficacité de cette évaluation qui compte sur la compréhension, rappelant que dans le cadre d’une enquête sur le terrain ayant ciblé cinq établissements à Baraki (758 élèves), nombre de directeurs et d’enseignants ont salué cette expérience. «La peur s’est dissipée», a-t-elle affirmé, soulignant que «l’évaluation de élèves qui a eu lieu la semaine dernière a donné d’impressionnants résultats, y compris pour les élèves ayant des difficultés d’apprentissage».
Préparation des examens de fin d’année : Belabed insiste une nouvelle fois sur le respect des instructions
Lors d’une réunion avec les cadres centraux du ministère, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a mis l’accent sur la nécessité de respecter les instructions visant à assurer le succès de toutes les opérations liées aux examens de fin d’année scolaire, a indiqué un communiqué du ministère. Belabed a rappelé les étapes importantes à franchir avant la fin de l’année scolaire, dont les examens nationaux (BEM et BAC), insistant sur la nécessité «de respecter les instructions et les orientations pour assurer le succès de toutes les opérations liées à ces examens». Par ailleurs, los de cette réunion, Belabed a évoqué «les nouveautés» de la prochaine rentrée scolaire, soulignant que «la concrétisation des projets et programmes nécessite la conjugaison des efforts et l’unification des rangs pour la réalisation des objectifs escomptés», a conclu le communiqué du ministère de l’Education nationale.
T. K.