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jeudi 30 novembre 2023

Engagements

Certainement inquiet de voir les candidatures se multiplier au sein de Les Républicains (LR), Xavier Bertrand, qui au moment de l’annonce de sa propre candidature à l’élection présidentielle de 2022, en mars dernier, s’était montré plutôt dédaigneux à l’endroit de son ancienne famille politique, change de ton. Lui qui avait assuré qu’il n’était pas intéressé par la tambouille interne de LR, persuadé alors que le parti, désespéré de se voir au second tour du scrutin présidentiel, miserait tout sur lui, qui bénéficiait des meilleurs résultats de droite aux sondages sur 2022. Mais les mois ont passé et les candidats ont commencé à se déclarer les uns après les autres. Michel Barnier, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Denis Payre, autant de personnalités de droite qui monopolisent aujourd’hui l’attention des médias au détriment de Bertrand qui se pensait seul à pouvoir porter la bannière de la droite malgré son départ de LR en 2017. Aujourd’hui donc, Bertrand propose à son ancien parti un pacte de «dialogue» et de «respect», même s’il refuse toujours de se plier à une primaire. «Je suis venu vous dire comment nous allons gagner cette élection», a lancé le président des Hauts-de-France lors des journées parlementaires de LR à Nîmes. «J’ai le devoir de faire gagner, je n’ai pas le droit de faire perdre», a ajouté Xavier Bertrand, le mieux placé à droite dans les sondages, même si son avance sur Valérie Pécresse (ex-LR) s’est réduite ces dernières semaines. «Je n’imagine pas un seul instant remporter cette élection sans le soutien, sans l’aide de ma famille politique», dans laquelle «je n’ai pas d’adversaire», a-t-il affirmé, promettant que «LR sera la large majorité de (sa) majorité». Il propose ainsi trois engagements : «qu’on dialogue ensemble et qu’on se voie, ensuite», qu’on se respecte en permanence et qu’on ne s’agresse jamais». Il faut enfin «qu’on travaille ensemble autour du projet mené par Les Républicains», dont la trame est, selon lui, «clairement ce que les Français attendent». Le président des Hauts-de-France a cependant répété son opposition à la primaire, «machine à diviser, car on cherche les différences qui deviennent des oppositions et cela complique le moment du rassemblement sincère». LR doit trancher le 25 septembre sur le mode de désignation de son candidat. Xavier Bertrand a aussi défendu les trois axes de sa campagne : «rétablissement de l’autorité, mise en place d’une société du travail et république des territoires». Reste à voir si les militants LR, car ce sont eux qui se déplaceront aux urnes en avril 2022, choisiront vraiment de voter pour celui qui a claqué la porte de leur parti il y a quatre ans et qui réclame leurs voix aujourd’hui ou s’ils lui préféreront un candidat fidèle au poste qu’ils désigneront via une primaire. Toutefois, d’ici avril prochain, encore bien des surprises peuvent apparaître et une candidature du journaliste Éric Zemmour, qui se fait de plus en plus probable, pourrait définitivement rabattre les cartes et déstabiliser fortement les candidats de droite, surtout alors que l’écrivain à succès est déjà crédité à plus de 8% dans les sondages.

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