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vendredi 29 mars 2024

En vue de réduire les transferts coûteux des malades à l’étranger: Une feuille de route pour la greffe hépatique pédiatrique

Alors que la greffe d’organe chez l’adulte a bel et bien démarré en Algérie depuis des années, comme c’est le cas de la transplantation hépatique qui est devenue une intervention routinière, chez les enfants, cet acte chirurgical demeure parmi les pathologies nécessitant un transfert à l’étranger.

Par Meriem Benchaouia


Les autorités publiques ont entamé, depuis des années, la mise en place d’un programme qui prévoit la réduction de la durée de la prise en charge du patient à l’étranger, en lui assurant d’abord une bonne préparation en Algérie, avant de le transférer à l’étranger pour subir l’intervention chirurgicale. Cette procédure vise à parvenir à long terme à la maîtrise de toutes les étapes du processus thérapeutique afin d’effectuer les opérations de greffes, qui coute très cher à l’étranger, en Algérie. Eu égard au besoin pressant de développer cette activité, dicté par l’état des malades d’une part et la disponibilité des moyens matériels et humains d’autre part, la priorité est la mise en place d’une prise en charge totale, permettant la réduction des nombres de patients transférés à l’étranger, en assurant une meilleure maîtrise de soins pour différentes pathologies en Algérie et la prise en charge de ces cas par des compétences algériennes. A cet effet, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé l’élaboration d’une feuille de route pour le lancement de la transplantation hépatique chez l’enfant dans le pays afin d’éviter les transferts de malades à l’étranger. Lors d’une rencontre avec les experts qui seront investis de cette mission, le ministre a précisé que «le ministère est disposé à apporter le soutien nécessaire aux équipes spécialisées, que ce soit en termes d’équipements médicaux ou de recours à l’expertise étrangères, afin de développer cette activité et assurer le transfert de connaissances et de technologie et la formation. Evoquant les spécialités médicales complexes qui nécessitent encore des transferts à l’étranger, notamment la scoliose, M. Benbouzid a fait savoir que deux services au sein de l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) de Douera et de l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) en rééducation fonctionnelle d’Azur plage avaient été chargé de cette mission. Concernant les autres maladies prises en charge par des hôpitaux européens à travers le conventionnement avec la CNAS, le premier responsable du secteur a cité les malformations cardiaques congénitales chez l’enfant. Pour sa part, Pr. Graba Abdelaziz a estimé que l’Algérie «n’a pas suffisamment d’expertise en matière de transplantation hépatique chez l’enfant», même si, a-t-il dit, les spécialistes identifient les facteurs à l’origine de ces maladies. Le chef de service d’oncologie, Pr Kamel Bentebag, a, quant à lui, indiqué que plus de 40 malades avaient bénéficié au cours des dernières années d’une transplantation hépatique, notamment au Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC). Selon les estimations des experts, le coût d’une transplantation hépatique chez l’enfant à l’étranger s’élève à 140.000 euros.

M. B.

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