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samedi 20 avril 2024

En raison de la hausse des prix : Les consommateurs appelés à boycotter le poulet

Le prix du poulet s’est soudainement envolé. En effet, un poulet vidé, cédé il y a quelques semaines à 300 DA, il est proposé ces derniers jours à plus de 500 DA le kilo, tandis que les œufs sont affichés à 13 DA l’unité. Cette hausse injustifiée a poussé l’Apoce à appeler les consommateurs au boycotte de cette viande blanche afin de faire baisser son prix.

Par Thinhinene Khouchi

Si la viande bovine et ovine sont intouchables depuis des années vu leur prix exorbitant, le poulet vient, lui aussi, s’ajouter à la liste «des interdits» des consommateurs. En effet, en quelques jours seulement, le prix de cette viande blanche s’est soudainement envolée. les boucheries ont décidé d’augmenter les prix, proposant ainsi le kilo de poulet à 480 DA. chez certains, le prix est passé au dessus de 500 DA. Réagissant à cette situation l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) a jugé que «la situation est devenue inquiétante». Dans plusieurs publications sur sa page Facebook, l’Apoce a indiqué que «les prix sont, non seulement chers, mais exagérés et rien ne justifie une telle augmentation malgré les difficultés que connaît le secteur avicole». afin de faire baisser le prix du poulet, l’association mène depuis samedi dernier une campagne de boycott du poulet où elle appelle les consommateurs à ne pas acheter cette viande. «Nous appelons tous les citoyens à ne pas acheter du poulet si son prix dépasse 450 DA le kilogramme». l’Apoce a tenu a précisé que cette «campagne dirigée ne cible pas la catégorie d’éleveurs qui a été accompagnée par notre organisation dans les moments difficiles qu’ils ont traversés, mais c’est un passage inévitable afin de freiner la montée folle et croissante chaque jour des prix». De son côté, le président intérimaire du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, (CNIFA), Abderrazak Abdellaoui, a indiqué que «les principales causes de cette hausse sont liés aux déconfinement sanitaire (réouverture des restaurants et hôtels, la reprise sociale…), les feux de forêts et les grosses chaleurs qui ont considérablement affecté le cheptel avicole, en plus de la grippe aviaire qui a provoqué la mortalité de poules productrices entre mars et avril dernier. A tous ces facteurs réunis, s’ajoute la flambée des cours des matières premières sur le marché mondial, la filière avicole étant fortement dépendante d’intrants importés (maïs, soja, poussins reproducteurs, vaccins… ) et «toute augmentation des cours influe automatiquement sur les prix du poulet», a argué Abdellaoui. Selon lui, le recours aux importations d’œufs à couver (œufs de poulet de chair) devrait contenir la flambée conjoncturelle des prix du poulet sur le marché national. «L’importation temporaire de cet intrant permettrait de faire baisser le prix du poussin de chair, passé de 80 DA l’unité à 150 DA, provoquant une envolée des prix du poulet», a soutenu Abdellaoui dans une déclaration.

T. K.

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