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mercredi 22 mars 2023

En plus du retrait de tous les moyens de communication / Bac : fouille manuelle et détecteur de métaux contre la triche

Afin de mettre fin au phénomène de la triche durant les examens de fin d’année, notamment le baccalauréat, le ministre de l’Education nationale a annoncé l’«affectation d’encadreurs des deux sexes en vue de contrôler les candidats par le biais d’un détecteur de métaux, en plus des fouilles manuelles et du retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques ainsi que des documents non autorisés».

Par Thinhinene Khouchi

Les épreuves du baccalauréat débutent aujourd’hui pour les 731 723 candidats à l’échelle nationale. Pour les candidats qui peuvent être tentés de tricher durant cet examen, le ministère de l’Education nationale insiste et rappelle les sanctions qui leur seront affligés. En effet, tricher dans les examens officiels peut désormais vous conduire en prison. La fraude dans les épreuves officielles est passible, depuis le mois d’avril 2020, d’une peine d’emprisonnement allant, selon le ministère de la Justice, jusqu’à 15 ans ainsi qu’une amende de 1 500 000 DA. Avant d’en arriver là, le ministre de l’Education compte persuader les tricheurs à ne pas frauder durant l’examen en appelant à imposer un contrôle strict et une vérification des candidats à l’entrée de chaque centre d’examen. A ce propos, le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait appelé à imposer aux encadreurs des examens scolaires nationaux le respect des circulaires réglementaires et du protocole sanitaire préventif prévu dans les centres d’examen, donnant des instructions invitant tout un chacun «à la vigilance pour réunir toutes les conditions nécessaires au bon déroulement des examens scolaires nationaux». Ce protocole spécial a été adopté l’année dernière, après validation du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Outre les dispositions sanitaires, le protocole insiste sur l’affectation d’encadreurs des deux sexes en vue de contrôler les candidats par le biais d’un détecteur de métaux, en plus des fouilles manuelles et du retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques ainsi que des documents non autorisés. De son côté, le procureur général adjoint de la cour de justice, Mefkes Noureddine, avait indiqué, lors d’une conférence de presse organisée jeudi au siège de la cour de justice de Saïda, que «les crimes d’atteinte à l’examen du baccalauréat concernent les affaires de fuite et de diffusion des sujets ainsi que les réponses divulguées avant et pendant la tenue de l’examen du baccalauréat», ajoutant que les crimes prévus par l’article 253 de la loi 06/20 du 28 avril 2020 concernent les actes de fraude pour lesquels sont utilisés les différents moyens écrits, les réseaux sociaux et les appareils électroniques. La durée de la peine encourue par les personnes perpétrant ces actes oscille entre un et 15 ans de prison ferme et les amendes sont d’un million à 500 000 dinars, a souligné l’intervenant. Mefkes a également fait allusion aux sanctions alourdies comprises dans le même article bis 8, allant de 7 à 15 ans de prison ferme pour toute personne chargée de préparer, d’organiser et d’encadrer l’examen du baccalauréat, commettant des actes relatifs aux fuites des sujets et des réponses avant ou durant le concours, par l’utilisation de différents moyens de communication à distance. Le procureur général adjoint Mefkes Noureddine a indiqué que ces peines, prévues par la loi 06/20 du 28 avril 2020, visent à protéger l’examen du baccalauréat et préserver sa crédibilité.
T. K.

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