Après l’épuisement de toutes les solutions «amiables» et le blocage du dialogue, les travailleurs de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat ont entamé, hier, une grève de deux jours, les 14 et 15 mars, et annoncent un débrayage de quatre jours du 21 au 24 mars.
Par Thinhinene Khouchi
Hier, au niveau des différentes wilayas du pays, notamment à Batna, Blida, Tipaza, Alger, Guelma, Chlef et autres, les travailleurs de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade, ex -Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes – Ansej) ont décidé d’entamer une grève de deux jours. En effet, devant la sourde oreille des responsables, les travailleurs ont décidé de réagir en entamant une grève les 14 mars et 15 mars. Dans l’avis de grève du syndicat des travailleurs de l’Anade, il est indiqué que «les travailleurs vont néanmoins assurer le service minimum durant ces deux jours de grève». Dans ce même document, on indique que «les travailleurs ont également décidé d’entamer une grève nationale du dimanche 21 mars au mercredi 24 mars». Selon les travailleurs qui étaient en grève, hier déjà, «cette action intervient après l’épuisement de toutes les solutions amiables pour préserver la permanence de l’institution», ainsi que «le gel des négociations liées à la discussion des articles de la convention collective de l’Agence sans motif et préavis». Le syndicat a expliqué que la grève a été décidée vu que la direction générale de l’Agence n’a pas répondu au courrier du partenaire social, dont les revendications se concentraient sur l’ouverture du dialogue. Sans oublier qu’elle a fermé toutes les portes du dialogue, ne s’est pas engagée à régler les frais de mise à niveau convenus et a exclu certains cadres. En outre, les travailleurs lui reprochent de «prendre des mesures disciplinaires contre les travailleurs sans respecter les procédures légales et faire obstruction à l’action syndicale». Sur les pancartes brandies par les grévistes lors des sit-in tenus devant les sièges des bureaux régionaux de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat, on pouvait lire : «Nous sommes contre le blocage du travail syndical», «On dénonce la non participation du partenaire social au Conseil d’orientation de l’Agence» ou encore «La discussion de l’accord est inévitable», «Nous vivrons dans la dignité»… Enfin, il est à noter que la Direction générale de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat a publié une déclaration concernant l’avis de grève soumis par le syndicat des travailleurs de l’Agence. Elle a révélé qu’elle avait appelé le syndicat des travailleurs de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat à déposer les éléments de la représentation syndicale, et ce, afin de terminer le processus de négociation sur la convention collective. La direction générale de l’Agence a renouvelé sa clarification à tous les travailleurs intérimaires selon laquelle le projet de convention collective ne s’est pas arrêté, et a affirmé dans sa déclaration qu’elle s’était engagée à poursuivre le projet de convention collective et à le négocier avec le syndicat de l’entreprise.
T. K.