«La suspension des activités pédagogiques, cours et examens, qui dure depuis une semaine déjà, pourrait être reconduite en l’absence d’une amélioration de la situation sanitaire prévalant dans le pays», a indiqué, hier, le directeur général des Enseignements
et de la Formation supérieurs.
Par Thinhinane Khouchi
S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le directeur général des Enseignements et de la Formation supérieurs, Boualem Saidani, est revenu sur la situation des universités du pays en cette période d’augmentation des cas de contamination par le Covid-19. En effet, à l’image des autres secteurs, celui de l’Enseignement supérieur a été durement affecté et contraint, à son tour, de prendre des mesures exceptionnelles suite à la propagation spectaculaire et sans précédent du coronavirus ces derniers jours. Parmi ces mesures, le ministère de l’Enseignement supérieur avait décidé de suspendre, depuis jeudi dernier, toutes les activités pédagogiques, cours et examens, pour une semaine. Une mesure qui pourrait être reconduite en l’absence d’une amélioration de la situation sanitaire prévalant dans le pays. A ce propos, Saidani a indiqué que «la plupart des responsables des établissements et centres universitaires ont décidé de suspendre l’activité pédagogique en présentiel jusqu’au début du mois de février prochain, en raison de la flambée des cas de Covid-19, en maintenant les cours en ligne et en poursuivant la campagne de vaccination des travailleurs du secteur». Il a fait savoir que «sur instruction de messieurs le ministre et le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sept mesures à prendre ont été transmises aux responsables de l’ensemble des établissements, en leur cédant cependant le choix de les adapter à leurs situations spécifiques». Il a expliqué que ladite instruction comporte sept mesures. La suspension des activités pédagogiques est en effet accompagnée de la désinfection totale des lieux, l’évaluation régulière des taux de contamination, le report des examens, le remplacement des cours en présentiel par des cours à distance dans la mesure du possible, et la suspension de toutes les activités scientifiques et sportives. Il est également question de «vider les résidences universitaires, sauf cas exceptionnel». Concernant la poursuite des cours en ligne, Saidani a affirmé que «cette option, qui concernait les unités de découverte, sera généralisée aux unités fondamentales dans certaines branches», soulignant que quelques difficultés ont été relevées dans l’application de ce mode d’enseignement. Parmi ces difficultés, il a cité notamment le faible débit internet, le manque de moyens financiers de certains étudiants et les difficultés d’adaptation de certains professeurs universitaires à cette nouvelle expérience de l’enseignement supérieur en Algérie. En outre, Saidani a tenu à souligner que «pour ce qui concerne l’activité administrative, celle-ci a été maintenue dans la plupart des universités et rares sont celles qui ont opté pour un service minimum». En outre, questionné sur le taux de vaccination en milieu universitaire, l’invité de la Chaîne 3 a indiqué que «la situation ne diffère en rien de ce qui est constaté au sein du reste de la société algérienne». Chiffres à l’appui, Saidani a fait savoir qu’à ce jour, seuls 4 % des étudiants ont opté pour la vaccination, 20 % des enseignants et 35 % du reste des travailleurs. Ce qui donne une moyenne totale de près de 20%. A ce propos, il a assuré qu’«on redouble d’efforts en vue d’amener les citoyens à se faire vacciner par la seule sensibilisation». L’université qui se trouve à sa troisième campagne de vaccination poursuit ses actions de sensibilisation. Enfin, Saidani a indiqué : «On a tenté d’impliquer l’ensemble des partenaires sociaux, mais force est de constater que l’on n’enregistre toujours pas l’engouement attendu».
T. K.