Deux principaux problèmes continuent de subsister malgré toutes les promesses faites pour leur règlement. Des citoyens sont contraints de se lever très tôt le matin pour espérer trouver un sachet de lait au prix subventionné par l’Etat.
Par Aomar Fekrache
Des fonctionnaires et autres retraités continuent à faire de longues chaînes pour retirer leur argent dans les bureaux de poste. Le tout intervient en pleine crise sanitaire ou tout attroupement est déconseillé pour éviter la propagation du coronavirus. Dans la capitale, les pères de famille dont le budget permet à peine de joindre les deux bouts, sont obligés de se réveiller très tôt le matin et se mettre en file d’attente pour acheter du lait en sachet auprès du camion en provenance de l’usine. A Bab El Oued ou au Ruisseau, il faut se réveiller à 5h du matin. Une corvée qui perdure depuis des mois et le bout du tunnel semble encore loin. Hormis le sachet de lait subventionné de 25 DA, le citoyen n’a pas beaucoup d’autres choix. Au moindre retard, l’on n’a qu’à se rabattre sur un sachet de lait à 50 DA chez les épiciers, sur Candia à plus de 100 DA ou les boites de lait en poudre à 420 DA. A Guelma, le procureur général de la cour de justice a révélé, hier, que les services de la police judiciaire ont ouvert une enquête au niveau de toutes les laiteries activant sur le territoire de la wilaya pour déterminer les causes de la rareté de ce produit de large consommation sur le marché local et identifier les infractions et les responsabilités de tous les acteurs du secteur.
L’autre situation qui complique davantage la vie du citoyen est en rapport avec le retrait d’argent dans les bureaux de poste. A Alger ou dans bien d’autres wilayas, les scènes d’interminables files d’attente persistent. La semaine passée, un communiqué commun d’Algérie Poste et de la Caisse nationale des retraites a annoncé qu’un nouveau calendrier a été établi pour répartir les dates de versement des pensions des retraités et des ayants droit et leur assurer «les meilleures conditions» d’accueil en évitant la surcharge au niveau des bureaux de poste. Ce nouveau calendrier va permettre de répartir les dates de versement des pensions sur plusieurs jours, en fonction du dernier numéro du CCP actuel (à droite, sans compter la clé). Va-t-on voir ce casse-tête enfin disparaître ? C’est, de toute façon, le souhait de plus de 20 millions de clients du plus grand établissement financier du pays.
A. F.