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vendredi 19 avril 2024

Emploi des jeunes dans l’économie rurale en Afrique: Le diagnostic et les propositions de Saida Neghza

La présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saida Neghza, a participé, hier, via Zoom, au Projet PRO-AGRO : Dialogue politique régional sur l’emploi des jeunes dans l’économie rurale. Cet évènement a été organisé conjointement par l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Dans un communiqué, la CGEA a indiqué que Mme Neghza est intervenue dans l’atelier intitulé : Investir dans des emplois décents pour les jeunes en Afrique rurale, aux côtés de la ministre du Travail du Malawi, du ministre de l’Agriculture de Madagascar, du représentant de l’Organisation des travailleurs de Côte d’Ivoire CISL DIGNITE, de la Sous-Directrice générale régionale de l’OIT pour l’Afrique et du directeur régional de la division Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA.
«Comment le renforcement des partenariats entre les organisations d’employeurs et les établissements de formation technique et professionnelle peut-il aider à remédier aux inadéquations entre l’offre et la demande de compétences ?», s’est interrogée la présidente de la CGEA.
Elle a expliqué, dans son discours, que le Covid-19 et le conflit en Ukraine ont mis la sécurité alimentaire au centre des intérêts des nations, précisant que «l’Algérie a tracé comme objectif l’autosuffisance alimentaire». En tant que principal syndicat d’employeurs, la CGEA a eu à travailler avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels dans la définition des programmes de formation. «Le but est de disposer d’une ressource qualifiée suffisante pour pourvoir les postes en souffrance, d’une part, et améliorer l’employabilité des jeunes, post-formation, d’autre part», a-t-elle souligné.
En guise d’illustration, elle dira qu’«actuellement, nous constatons que les productions agricoles, à l’image d’abricots, de fraises, de tomate, d’ail, de pruneaux, de pomme de terre, de miel, d’huile d’olive, butent sur le manque de capacités de stockage, de transformation et de circuits de distribution».
Ces secteurs peuvent générer la création de milliers de postes d’emploi en faveur des jeunes, femmes et hommes, population souffrant le plus du chômage, a-t-elle suggéré.
S’interrogeant «quels autres leviers pourraient permettre au secteur privé de mieux jouer son rôle de pourvoyeur d’emplois, notamment pour les jeunes des zones rurales ?», Saida Neghza soulignera que l’Etat a mis en place des dispositifs d’aide à la création d’entreprises à travers notamment l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entreprise (Anade) et l’Agence nationale de gestion des micro-crédits (Angem).
Les dispositifs impliquent un apport financier conséquent au projet soutenu par le jeune, homme ou femme, et des avantages fiscaux et parafiscaux, allant jusqu’à cinq années, a-t-elle indiqué, entre autres.
Elle a fait savoir qu’au sein de la CGEA, il a été procédé à la création d’une fédération propre aux jeunes, pour mieux les prendre en charge. «Nous faisons la vulgarisation et la promotion pour attirer les jeunes à intégrer le secteur agricole et l’agroalimentaire, métiers d’avenir et bénéficiant d’avantages comparatifs», a-t-elle dit. L’introduction des nouvelles technologies, de l’économie verte et des énergies renouvelables sont également autant d’opportunités pour la création d’emplois aux jeunes, dira Saida Neghza, précisant accompagner les jeunes dans leurs démarches avec l’administration et les institutions bancaires et les orienter et encourager à se former et à se constituer en coopératives.
«Nous n’avons malheureusement pas la culture de la coopérative, mais nous travaillons pour sa généralisation car elle met en évidence la chaîne de valeur de la filière et constitue un levier pour son développement», a-t-elle expliqué.
Le monde rural, a-t-elle ajouté, connaît une forte présence de l’informel, et c’est dans ce cadre que nous travaillons avec l’OIT sur le projet SOLIFEM, avec comme objectif principal de réduire le poids de l’informel et d’attirer le plus d’entreprises vers le secteur formel.
«Nous aspirons que le projet Pro Agro Youth aura le plus d’impacts positifs sur l’emploi des jeunes, hommes et femmes, et pour un développement durable et inclusif, créateur de richesse», a conclu la présidente de la CGEA.
Massi Salami

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