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mardi 16 avril 2024

Elle a atteint la barre de 100 DA le kg : La pomme de terre hors de prix

La flambée des prix des produits de consommation continue à fragiliser le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité des ménages. Hormis certains produits soutenus par les subventions étatiques, les autres continuent leur ascension.

Par Meriem Benchaouia

En quelques jours seulement, les prix de la pomme de terre ont fait un bond spectaculaire. Une hausse vertigineuse au même titre que les prix des fruits et légumes et des autres produits de large consommation. Hier, le kilogramme de pomme de terre a atteint facilement les 100 DA dans la majorité des marchés.
Ce tubercule, réputé comme le légume des pauvres, est désormais inaccessible pour les petites bourses. Malgré les déstockages et les assurances des autorités, la tendance haussière risque de durer dans le temps. À force de réitérer les promesses jamais tenues, le citoyen ne fait plus confiance aux discours.
En effet, le marché de la pomme de terre en Algérie reste relativement instable, notamment en ce qui concerne les prix, et ce, en dépit de la production abondante de celle-ci et de toutes les mesures prises récemment dans ce sens afin d’améliorer le secteur.
La planification, la disponibilité, le suivi et la commercialisation font défaut à tous les niveaux.
Pour expliquer ce soudain renchérissement des prix de la pomme de terre, des responsables du ministère de l’Agriculture et du Développement rural accusent les spéculateurs et les différents intervenants sur ce marché très porteur.
Ils ont affirmé, à ce propos, que la production de la pomme de terre était suffisante pour garantir des prix stables. Cette augmentation est due à la spéculation des intermédiaires, au grand dam des consommateurs et des cultivateurs.
Par ailleurs, l’absence du contrôle de l’État a amplifié ce phénomène, selon un vendeur de légumes. Notre interlocuteur regrette le manque de régulation du marché de la pomme de terre.
Il pointe du doigt le système de régulation des produits agricoles de large consommation, destiné au stockage du surplus de production pour éviter que les prix s’effondrent.
A cet effet, l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) a procédé à une nouvelle opération de déstockage de la pomme de terre à injecter dans les différents marchés de gros à travers le pays, afin de faire face à la hausse des prix et de contrer les spéculateurs, indique un communiqué de l’Office. Réalisée en collaboration avec 31 opérateurs, cette opération de déstockage a concerné 13 wilayas, à savoir Alger, Boumerdès, Blida, Tipaza, Ain Defla, Médéa, Bouira, Relizane, Chlef, Mascara, El Taref, M’sila et Skikda, précise le communiqué. Cette opération vise à stabiliser les prix et à contrer les spéculateurs en approvisionnant les marchés de gros de quantités suffisantes de ce produit de large consommation, notamment en prévision de la reprise d’activité de la restauration après l’Aïd El Fitr.
A ce titre, l’Onilev a appelé les consommateurs à ne pas céder à la spéculation à travers la consommation rationnelle, notamment en ces derniers jours qui connaissent une récolte modeste dans les champs de Mostaganem et d’Ain Defla, sans oublier l’arrêt de l’activité des agriculteurs et des marchés de gros à l’occasion de l’Aïd El Fitr. Cependant, l’Office a assuré que les prix de la pomme de terre vont se stabiliser dans les jours à venir, avec l’arrivée sur le marché de la production des wilayas de Médéa, Bouira et Boumerdès. Durant la période de soudure, l’Onilev avait procédé à l’approvisionnement du marché national avec plus de 36 000 tonnes de pomme de terre.
M. B.

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