Attendue par les puristes de la balle ronde nationale, l’élimination de la sélection nationale de la catégorie U 17 en CAN qu’organise notre pays a été consommée lors du match des quarts de finales de la compétition face au Maroc avec cette défaite lourde (3/0) au stade Hamlaoui de Constantine. Il était prévisible de voir les petits Verts sortir de la compétition aussi tôt, au vu du niveau médiocre qu’ils ont démontré au tout début avec un bilan plutôt mitigé à la phase des poules. Une victoire aux forceps face à la Somalie, une défaite plutôt sévère face au Sénégal et un nul sans gloire face au Congo, ont démontré que nos joueurs n’étaient pas vraiment prêts pour un exploit lors de ce tournoi. La faute à une préparation quelconque de cette sélection qui n’a pas bénéficié d’un nombre suffisant de matchs amicaux de haut niveau, puisqu’elle n’aura l’occasion d’affronter de hauts calibres qu’à l’approche de la compétition avec le tournoi organisé à Alger avec la participation du Japon et du Mali et ensuite la double confrontation face au Burkina Faso. Décrié par une frange du public, le choix des joueurs pour cette compétition s’est fait dans la précipitation, en raison justement du manque d’éléments de qualité en Algérie, où les clubs huppés de la Ligue I ne forment pas et concentrent tous leurs efforts sur les joueurs seniors. Comment souhaite-t-on réaliser des résultats sans la formation qui reste le dernier souci des dirigeants des clubs ? En fait, c’est toute la stratégie qui devra être revue en obligeant ces clubs qui bénéficient des fonds étatiques de faire dans la formation et créer des centres dédiés à cela, et qu’on appelle communément les Académies. Attendre que la FAF, à travers son académie, forme les seniors de demain est utopique, et il faut que ces formations qui engloutissent des milliards prennent leurs responsabilités. La déclaration du sélectionneur national des U 17, Arezki Remmane, après cette défaite face au Maroc et cette élimination du tournoi africain, résume tout, lui qui dira: « Cet échec n’est pas le miens, mais celui du football algérien. Il faut en apprendre les leçons pour élever le football algérien et ne pas accuser les personnes. C’est une vérité qu’on doit accepter ». Même s’il a préféré faire dans la diplomatie, en avouant qu’il avait eu les moyens de préparer cette CAN, il a quand même donné son ressentit entre les lignes, à savoir que la FAF et les clubs sont les premiers responsables de cet échec qui sera difficile à accepter tant les espoirs étaient portés sur cette sélection pour remporter ce titre à domicile et prouver que le football national se reprend peu à peu. C’est toute la refonte du football national qui doit être engagée maintenant surtout au niveau des sélections de jeunes qui devront être mieux prises en charge pour relancer la balle ronde algérienne.
Mahfoud M.
