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mardi 28 mars 2023

Elections locales: Interminables tiraillements pour la formation d’alliances

Après l’annonce des résultats provisoires des dernières élections locales, la tâche de désigner le maire ou le P/APW s’avère problématique dans plusieurs Assemblées. Si dans certaines communes ou wilayas, un consensus est bel et bien trouvé entre les différents prétendants, dans bien d’autres les tiraillements continuent encore.

Par Aomar Fekrache

Certes, l’absence de majorité et le recours aux alliances est on ne peut plus normal, mais ce qui suscite les appréhensions c’est l’incapacité de parvenir à une majorité absolue, synonyme de risque de blocage de l’APC en question. Bien qu’aucun chiffre n’ait été communiqué quant au nombre exact des Assemblées qui tardent encore à dégager une majorité et désigner ainsi un président, il n’empêche qu’il devrait être important. En fait, des centaines d’APC et la totalité des APW étaient sans majorité absolue, selon les résultats provisoires des élections rendues publiques par Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Depuis quelques jours, l’on commençait à évoquer un retour de «l’argent sale», employé par certains à l’occasion des tractations pour la formation des alliances politiques. Des chefs de partis et sur les réseaux sociaux, ce genre de dépassements ont été ouvertement dénoncés. Le jeu des alliances est parfois évident voire facile à négocier dans certaines communes et wilayas. Mais il est d’une grande complication dans bien d’autres. Au sein de certaines directions nationales de partis, des consignes ont été données de favoriser l’intérêt du citoyen, autrement éviter les blocages préjudiciables au fonctionnement des collectivités locales. Il est aussi question de laisser de côté les lignes politiques des uns et des autres et de donner le libre choix aux élus locaux de négocier et former des alliances. Mais il faut évoquer la problématique des recours introduits par les candidats auprès des tribunaux administratifs. Des responsables politiques dans des déclarations à des médias, ont fait état du rejet de la plupart des recours introduits. Du côté des autorités publiques, l’on tente d’accélérer le processus permettant de dégager une majorité et éviter ainsi que les tractations ne s’éternisent. Selon des sources médiatiques, le ministère de l’Intérieur a adressé une circulaire aux autorités locales leur rappelant que les candidats doivent être ceux ayant obtenu le plus de voix. Un détail que ces mêmes candidats ne devraient pourtant pas ignorer. En attendant la désignation des maires et leur installation, des voix mettent en cause la nouvelle loi électorale, d’autres pointent du doigt la persistance de certaines pratiques immorales. Faut-il préciser que pratiquement toutes les formations politiques ont fait preuve de souplesse afin d’éviter tout blocage. Et c’est au niveau de la base que certains élus manœuvrent et manigancent pour tirer leur épingle du jeu. Il est à rappeler que le taux de participation aux élections locales du 27 novembre était de 36,58 % pour les APC et de 34,76 % pour les APW.

A. F.

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