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jeudi 18 avril 2024

Elections législatives : Dernières retouches avant la campagne électorale

La campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin prochain sera lancée demain et durera jusqu’au 8 juin prochain. Partis politiques et candidats indépendants procèdent aux dernières retouches avant le jour J.

Par Aomar Fekrache

La particularité de la course électorale pour des sièges à la future Assemblée populaire nationale est l’absence de la chkara et du système des quotas. Une nouvelle donne qui permettra de connaître le poids réel des différents partis politiques et autres candidats engagés dans cette joute électorale. Selon nos informations, les prétendants à la chambre basse du Parlement s’affairent à remplacer des candidats dont les dossiers ont été rejetés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Ils ont jusqu’à demain pour ce faire et se concentrer ensuite sur la campagne électorale. La tâche des futurs députés de convaincre les électeurs n’est point une sinécure dans cette conjoncture politique, financière et sanitaire difficile que traverse le pays. Ils auront notamment la lourde mission de convaincre les citoyens du bien-fondé de leurs promesses et que la rupture avec les anciennes pratiques est définitivement consommée. Pour le déroulement de la campagne électorale, l’on apprend que les formations politiques ont mis en place des programmes d’intervention des chefs de partis, qui devraient sillonner le pays en quête d’électeurs. A cela s’ajoutent les activités organisées au niveau local par les militants et les candidats. Contrairement aux précédentes législatives, la concurrence s’annonce rude, en raison notamment de la forte présence de listes indépendantes. Selon le président de l’Anie, Mohamed Charfi, 1 483 listes ont été acceptées sans réserve, dont 646 présentées par des partis politiques et 837 listes indépendantes. Le nombre de listes acceptées mais incluant en leur sein un candidat rejeté a atteint 898 listes, dont 462 listes présentées au titre d’un parti politique et 436 listes indépendantes. Il faudrait s’attendre à ce qu’une bonne partie des sièges de la chambre basse du Parlement revienne à de jeunes indépendants. Ces derniers, malgré leur manque d’expérience politique, sont parfois très appréciés localement et n’auront aucune peine à damer le pion à leurs concurrents partisans. L’on relève aussi la fermeté avec laquelle l’Anie a traité les dossiers de candidatures, ayant même suscité l’ire de certains chefs de partis. Mohamed Charfi, s’exprimant sur ce sujet, a révélé que la raison du rejet de certaines listes était en rapport avec leurs liens aux milieux suspects de l’argent et des affaires. Maintenant que les étapes de confection et de validation des listes sont franchies, reste aux candidats de faire leur preuve sur le terrain. Hier, la présidente du parti Tajamoue Amal El Jazair (TAJ), Fatima-Zohra Zerouati, a affirmé que sa formation politique se lancera dans la campagne électorale avec un programme «réaliste» qui répond aux exigences de la conjoncture. Le président du Front de la Justice et du Développement (FJD) lors d’une rencontre, hier, avec ses militants, a focalisé sur «l’impératif de gagner la confiance du citoyen et d’œuvrer à la représentation réelle du peuple, à la connaissance de ses problèmes et à la transmission de ses préoccupations afin de parvenir, autant que possible, à la concrétisation de ses ambitions légitimes». De son coté, le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a indiqué que sa formation politique adoptera, lors de la campagne électorale, un discours «réaliste et responsable» pour expliquer son programme qui prévoit des propositions «applicables sur le terrain».
A. F.

 

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