475 candidats représentant 22 partis politiques et listes indépendantes sont en lice pour les élections du renouvellement partiel de la Chambre haute du Parlement, prévues samedi prochain. Selon Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), 90% de ces candidats sont âgés de moins de 60 ans. Dans un entretien accordé à l’APS, Charfi a indiqué que l’ANIE a recensé le retrait de 603 formulaires de candidature à ces échéances. 503 dossiers de candidature ont été déposés, dont 325 dossiers de candidats de formations politiques et 172 dossiers de listes indépendantes. Les candidats, issus de 58 wilayas, entreront en lice pour obtenir les voix d’un collège électoral s’élevant à 27.151 élus. Ils sont des membres des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW), élues le 27 novembre dernier.
Le plus grand nombre de candidats a été enregistré dans les wilayas créées au titre du nouveau découpage territorial, à l’exception de Boumerdes (20 candidats) et de Tindouf (19 candidats).
19 candidats sont en lice à Béni Abbès, 15 à Djanet, 12 à El Meniaa, 10 à Timimoun et 8 à Touggourt, ce qui dénote «l’intérêt de leurs populations à la représentation politique», a précisé M. Charfi. Quant à Alger, Tamanrasset, Jijel et Ouargla, quatre candidats entreront en lice, a indiqué le président de l’ANIE. Mohamed Charfi a affirmé par ailleurs, que son autorité a rejeté 43 dossiers de candidats sur 503 déposés «pour avoir eu des liens avec l’argent douteux». Il a précisé que le remplacement de ces derniers n’est pas prévu par la loi électorale en vigueur, qui sera appliquée pour la première fois aux élections de renouvellement partiel du Conseil de la nation.
Il a précisé que 43 candidatures ont été rejetées «en raison de l’absence dans le dossier d’une lettre de recommandation concernant un cas, et de liens avec l’argent douteux pour le reste des candidats». Suite au recours devant les juridictions administratives qui «ont révoqué trois décisions de refus», puis un appel devant le Conseil d’Etat qui a également annulé «10 décisions», 30 dossiers ont été définitivement rejetés. Ainsi pour le remplacement des candidatures rejetées, le président de l’ANIE a indiqué que cette option «n’est pas prévue par la loi électorale, ce qui oblige nécessairement les partis à choisir des candidats qui remplissent toutes les conditions légales. Charfi a dit «Je suis obligé devant la loi de garantir la transparence, la crédibilité et la légitimité des élections», ajoutant «ce dont parlent certains partis politiques, c’est une contestation de la loi et non pas de l’Autorité». Concernant la manière de démasquer les candidats qui ont des liens avec l’argent douteux et confirmer ce soupçon, le président de l’ANIE a précisé qu’il y a pour ce faire «une approche juridique et sociale». Selon la réputation du candidat dans son milieu social et s’il est prouvé que ce denier entretient des relations avec des milieux ayant des liens avec l’argent sale, l’ANIE demande, l’ouverture d’une enquête sur le candidat suspect, conformément à ses attributions. A une autre question sur le fait que ces candidats suspects soient, à l’origine, issus des élections des Assemblées populaires communales et de wilayas où il est exigé que le candidat soit exempt de tout soupçon de ce genre, le président de l’ANIE a précisé que «l’enquête est plus approfondie lorsque la responsabilité qui incombe aux élus est plus importante».
Massi Salami