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vendredi 29 mars 2024

«El Djazaïr, Bin el bareh wel’youm»: Un spectacle chorégraphique sur les sacrifices du peuple

Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih à l’occasion des célébrations du soixantième anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale, le spectacle chorégraphique «El Djazaïr, Bin el bareh wel’youm» (Algérie, entre hier et aujourd’hui) a été présenté samedi soir devant un public nombreux. il met la lumière sur les sacrifices et l’héroïsme du peuple algérien pour recouvrer son indépendance et sa détermination à tout reconstruire et tracer le chemin de la prospérité.

Par Abla Selles
Écrit et mis en scène par la directrice de l’Opéra d’Alger, Fatma-Zohra Namous Senouci, également à la tête du Ballet de la même institution, le spectacle , préparé avec Noureddine Keddour, aidé par Assia Belhadi Saghira et Djamel Chekchak, a donné libre cours au langage du corps, dans un spectacle visuel de haute facture. D’une durée de 65 mn, «El Djazaïr, Bin el bareh wel’youm» est une fresque haute en couleur, qui revient sur les soixante ans de construction de l’Algérie, après une glorieuse guerre de Libération qui a permis le recouvrement de la souveraineté nationale et devenue le modèle par excellence de tous les peuples en lutte pour leur liberté. Cette nouvelle production de l’Opéra d’Alger a présenté des danses contemporaines en trois actes, conçus pour «nourrir la mémoire des générations montantes, de manière à leur permettre de saisir, au-delà de son passé glorieux, la grandeur de l’histoire de l’Algérie de 1962 à ce jour», explique la metteure en scène. La femme, contrainte à livrer un autre combat pour affirmer son droit à disposer de sa vie est montrée dans le deuxième acte qui aborde également les tourments qu’ont connus les Algériens, œuvre de desseins malveillants qui finiront par échouer devant l’unité du peuple.
Arrive enfin l’époque de l’«Algérie Nouvelle», avec un tableau qui est revenu sur le moment solennel du rapatriement des crânes des résistants-chouhadas, en juillet 2020, suivi d’une danse qui a traité de la transmission du flambeau à la jeunesse d’aujourd’hui, sous les youyous et les applaudissements de l’assistance.
Accompagnant les trois actes du spectacle, différentes projections de photos ou de vidéos sur grand écran ont été mises à contribution, retraçant les grands moments de la reconstruction du pays, sous le regard bienveillant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Atelier «Musique et Son», signé par le duo de génie Abdelkader Soufi et Hassen Lamamra, a été des plus concluants, avec de belles compositions illustratives travaillées dans le gros son qui caractérise le genre contemporain et les reprises de quelques airs qui ont marqué la chanson algérienne.
Le public a ainsi pu apprécier entre autres pièces, «Ya dzayer zinek akh’taf âaqli» ou «Ya bnet El Djazair» des regrettés Ahmed Wahbi et Sami El Djazairi, ainsi que l’air appartenant au domaine public de «Tawra ziraïya», célébrant la Révolution agraire durant les années 1970.
Sur une scène vide, offerte à l’expression corporelle, la scénographie, œuvre de Abdi Youcef, s’est plus basée sur l’éclairage, judicieusement répercuté sur quatre longs pantalons de couleur neutre pour renvoyer au public le reflet des projecteurs aux multiples couleurs, dans des ambiances feutrées ou vives, selon le déroulé de la trame.
Le travail de la régie technique dirigée d’une main de maître par Cherif Cheikh Chioukh, secondé par Samir Larfaoui, est également à relever, faisant preuve d’une grande maîtrise durant toutes les phases d’éclairage qui ont accompagné la trame du spectacle dans lequel la lumière aura été un véritable élément dramaturgique.
A. S.

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