Depuis l’épisode de la réforme des retraites, on voit une forte division au sein de la NUPES, une division qui s’accroît de jour en jour et met La France Insoumise dans une situation de solitude marquée par les différentes sorties et décisions des chefs de partis de cette union politique. Alors que cette coalition avait pour but de présenter des candidatures communes aux élections législatives de 2022 qui suivaient la réélection d’Emmanuel Macron à un second mandat présidentiel, l’intérêt de cette Nouvelle Union Ecologiste Populaire et Sociale (NUPES) semble s’évaporer de jour en jour pour laisser place à des divergences politiques indépendantes. Alors que ce lundi 18 septembre Fabien Roussel exprimait cette désolidarisation sur le plateau de «Quotidien» après avoir accepté de débattre avec Edouard Philippe, une décision très contestée par l’extrême gauche, EELV décide de partir en solo aux Européennes et pense déjà, à 4 ans des prochaines élections présidentielles, à 2027, comme tous les autres partis politiques, gauche et droite confondues. En effet, en parlant d’une éventuelle liste commune aux Européennes, Sandrine Rousseau déclare : «Il faut arrêter avec cet espoir», alors qu’au début du mois de juillet, les adhérents de son parti ont voté à 86 % pour une liste autonome. Elle ajoute : «En ce moment, il y a une revanche des partis qui n’ont pas trouvé dans le cadre de la coalition un espace suffisamment démocratique et ouvert pour prendre des décisions collégiales. Alors, c’est le rapport de force pour tout le monde». Si certains avaient des doutes ou un espoir au sujet de la coalition des gauches, les récentes sorties politiques des chefs de partis de gauche confirment le début de la fin de cette alliance.
Mehdi Mahmoudi