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vendredi 19 avril 2024

Education nationale : Les enseignants du primaire reviennent à la charge à partir d’aujourd’hui

Appelant la tutelle à respecter ses engagements, notamment l’application du décret présidentiel 14/266 du 28 septembre 2014 avec effet rétroactif, la Coordination nationale des enseignants du primaire annonce la reprise dès aujourd’hui de la contestation.

Par Thinhinene Khouchi
Si la Coordination a été contrainte de suspendre, pendant une année, toutes formes de protestation à cause de la pandémie de Covid-19, privilégiant ainsi l’intérêt général et la préservation de la sécurité sanitaire, elle semble, cette fois-ci, engagée à reprendre le chemin de la protestation. Dans un communiqué rendu public, la Coordination nationale des enseignants du primaire a indiqué qu’après plus d’une année «d’indifférence affichée par la tutelle» à l’égard des enseignants du primaire et son «désengagement» quant à l’application du décret présidentiel 14/266, «il est temps de reprendre le chemin de la protestation». En effet, la Coordination a appelé ses adhérents et l’ensemble des enseignants du primaire à observer des sit-in au sein de leurs écoles respectives ce mercredi 17 février, en brandissant des pancartes à travers lesquelles ils réitéreront les revendications principales de la coopération. Il est à noter que cette date (le 17 février) coïncide avec la tenue, l’année passée, de «la marche de la dignité», une action considérée par la Coordination comme la première du genre, dans le cadre du militantisme scolaire et éducatif dans l’école primaire. Les membres de la Coordination ont également annoncé la tenue d’assemblées générales à partir du 31 mars 2021, pour se concerter avec la base sur les formes de contestation à adopter à l’avenir afin de faire valoir leurs droits et avoir des réponses concrètes à leurs revendications. Pour faire baisser «la tension», la Coordination appelle la tutelle à appliquer en urgence le décret présidentiel 14/266, ainsi que l’ouverture du dialogue pour répondre aux revendications en suspens, à savoir l’unification des critères de classification par la valorisation des diplômes pour garantir l’égalité des chances, la révision des programmes scolaires et du statut particulier du personnel de l’Education et garantir le droit à une retraite anticipée sans conditions d’âge. À travers son communiqué, la Coordination a rappelé que «le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait annoncé, il y a une année, l’entrée en vigueur du décret présidentiel 14/266, et ce, au plus tard le 31 mars 2020». Il a été indiqué, en outre, que la classification à l’échelle de la Fonction publique sera revue à la hausse pour les travailleurs de ce secteur. Ainsi, l’enseignant assistant sera promu au grade d’enseignant du primaire, et la catégorie passera de 7 à 10, les enseignants du primaire et les enseignants principaux du primaire seront respectivement classés aux catégories 11 à 12 et 12 à 13. Malheureusement, aucun de ces engagements n’a été respecté. «Il est est donc temps de reprendre le chemin de la contestation», indique le communiqué de la Coordination.

T. K.

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