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vendredi 19 avril 2024

Education nationale Le Cnapeste en grève dès le 28 février

Dénonçant une nouvelle fois «la situation sociale des enseignants» et appelant le gouvernement à la placer parmi les «priorités absolues» en raison de la «flambée des prix et de l’érosion du pouvoir d’achat», le Cnapeste a décidé de reconduire sa grève cyclique de deux jours par semaine à partir du 28 février.
Le secteur de l’Education nationale renoue avec les mouvements de protestation. En effet, après quelques semaines d’accalmie imposée par la propagation du Covid-19 dans les écoles et la suspension des cours, le Cnapeste a indiqué, dans un communiqué partagé sur sa page Facebook, qu’«à l’issue d’un conseil extraordinaire tenu les 17, 18 et 19 février à Blida, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation a décidé de reconduire sa grève cyclique à partir du 28 février prochain, avec le maintien de la décision relative au boycott de la remise des notes des élèves aux administrations des écoles». Le conseil a instruit de tenir des assemblées régionales au premier jour de la grève et des conseils de wilaya le 1er mars. Le syndicat a, dans un communiqué rendu public, réitéré ses revendications relatives à l’augmentation des salaires, la valorisation effective du point indiciaire, ainsi que la révision à la hausse du régime indemnitaire et des primes avec la nécessité de leur généralisation à d’autres catégories du secteur. Il a dénoncé le manque de moyens permettant d’appliquer le protocole sanitaire ainsi que les agressions dont font l’objet les enseignants, exigeant l’élaboration d’une loi criminalisant les violences commises contre les enseignants. Le Cnapeste a également dénoncé les entraves syndicales et la poursuite en justice des enseignants affiliés au Cnapeste, exigeant la protection des libertés syndicales et la levée de toutes les restrictions. Il exige entre autres de la tutelle le règlement du problème du logement, des œuvres sociales et de la médecine du travail et revendique également le droit à la retraite anticipée. Il appelle aussi à la révision du volume horaire adopté depuis la propagation du coronavirus et qui épuise les enseignants et les met sous pression. Par ailleurs, le bureau de wilaya du Syndicat autonome des travailleurs de
l’éducation et de la formation (Satef) avait appelé a observer le 23 février une grève appuyée par un sit-in de protestation devant le siège de la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, annonce le syndicat dans un communiqué rendu public. Le syndicat dénonce l’attitude du directeur de l’éducation qui s’était engagé à régler la situation financière des travailleurs avant la fin de l’année. «Lors d’une réunion tenue le 15 novembre 2021, le directeur de l’éducation avait promis de trouver une issue à nos revendications. Mais rien n’a été concrétisé», regrette le Satef de Tizi-Ouzou dans un communiqué rendu public, qui accuse le premier responsable de la direction de l’éducation de «fuite en avant». Le même syndicat dénonce «le manque de transparence et l’anarchie qui règnent au sein du bureau chargé des écoles primaires à la direction de l’éducation», appelant à mettre un terme à «l’abus de certains inspecteurs et directeurs d’établissement scolaire». Il déplore, par ailleurs, le retard dans le traitement des dossiers relatifs à l’indemnité d’expérience professionnelle.
Thinhinane Khouchi

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