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dimanche 11 juin 2023

Education nationale: Le Bac blanc n’est pas pris au sérieux par les candidats

Si le Bac blanc est une occasion pour plusieurs élèves d’évaluer leurs connaissances et s’habituer au stress de l’examen officiel, certains candidats ne le prennent pas au sérieux et ne le passent même pas, regrettent les enseignants.

Par Thinhinane Khouchi

Le Bac blanc a commencé il y a quelques jours. Un examen révélateur pour les candidats, surtout que c’est le dernier examen qui devance le concours final. Pourtant, nombre d’élèves ne prennent pas la question au sérieux. Ils arrivent en retard, ne répondent pas vraiment aux questions, remettent les feuilles blanches ou même font recours à la triche, ce qui est strictement interdit. Plusieurs enseignants nous ont confirmé ce phénomène. «La majorité des élèves pensent que le seul examen qui compte est celui officiel de fin d’année, et le reste, qui n’est pas comptabilisé, ne mérite pas d’être travaillé et préparé», nous dira Malika, professeur de français dans un lycée. «Les élèves n’assistent plus aux cours dès le deuxième trimestre et ne prennent pas au sérieux les examens trimestriels, encore moins le Bac blanc», nous confient plusieurs enseignants. Pour Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), «comme son nom l’indique, le Bac blanc est une épreuve blanche qui simule les conditions d’examen du Bac. Nos enfants seront ainsi placés pratiquement dans les mêmes conditions requises pour un examen national. Cet exercice est crucial pour les élèves de la terminale, d’autant qu’il s’agit de la promotion qui n’a pas passé le BEM, à cause de la pandémie de Covid-19». Plus explicite, le porte-parole du Cnapeste déclare que cette halte a pour but d’«ancrer» les connaissances et les acquis, avec un programme de révision ne devant pas être assez chargé. Il appellera les élèves a prendre au sérieux cet examen blanc pour connaître leurs lacunes et les parents à «obliger» leurs enfants à passer le Bac blanc, sachant que cela va, d’une part, les entraîner au déroulement du Bac officiel et leur permettre, d’autre part, de «constater les insuffisances et lacunes pour pouvoir les combler par la suite, grâce aux séances réservées à la correction des sujets». En outre, il est à rappeler que l’examen du Bac officiel aura lieu le 11 juin. Afin d’assurer son bon déroulement, des mesures strictes ont été prises. En effet, le ministère de l’Éducation nationale a décidé d’interdire à tout candidat pris en flagrant délit de fraude ou de tentative de fraude durant le baccalauréat de cette année de poursuivre l’examen, et annoncé que des mesures strictes ont été prises pour prévenir le phénomène de fraude et de fuite des sujets. Le département de Belabed a ordonné, dans le cadre des mesures incluses dans la circulaire relative aux missions des chefs des centres de déroulement des examens, d’empêcher tout candidat de poursuivre l’examen en cas de «preuve avérée» ou «tentative» de triche, de saisir les documents et moyens trouvés en sa possession et de rédiger un rapport sur l’incident. Afin d’assurer la crédibilité de cet examen décisif et d’éviter la fuite des sujets, le ministère a ordonné les chefs de centres d’examen de veiller au «suivi» de l’application de toutes les consignes liées à la surveillance, telles que la fouille, à l’entrée des centres de déroulement des examens, le retrait de tous les outils, tels que les téléphones mobiles, les documents ou les cartables. Il est question également de la fouille des candidats avant d’entrer et après avoir quitté les toilettes et la clinique avec autorisation. Il a également instruit de suivre le mouvement des candidats à l’intérieur du centre et les empêcher de sortir avant que la moitié du temps officiel ne soit écoulée, tout en appelant à établir les statistiques de présence et d’absence et les transmettre à la Direction de l’éducation. Concernant les dispositions avant et après l’examen, le ministère a ordonné les chefs de centres de rejoindre leur centre trois jours avant le jour J, accompagnés de leurs adjoints, afin de s’assurer de la préparation de tous les aspects matériel, organisationnel, humain, sanitaire et sécuritaire, d’inspecter toutes les installations qui s’y trouvent et de préparer un rapport détaillé à soumettre au directeur de l’éducation. Des instructions ont été également données aux chefs concernés de remplir le tableau de surveillance et de fixer la liste du personnel, tout en assignant les tâches à chacun d’eux, notamment les chefs adjoints, les membres du secrétariat, les enseignants, les surveillants et autres travailleurs. Ils sont appelés à la préparation de tous les documents nécessaires au déroulement de l’examen, y compris les feuilles de réponses, les brouillons, les listes d’appel, les badges et autres fournitures nécessaires dont les candidats ont besoin.

T. K.

 

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