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lundi 27 mars 2023

Economie, investissement étranger, relations internationales…: Le diagnostic politique et les annonces concrètes du Président Tebboune

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a fait plusieurs annonces lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, diffusée hier soir sur l’ENTV.

Par Meriem Benchaouia

A cet effet, le président de la République a fait part de sa volonté de renforcer davantage l’Etat en vue de préserver la sécurité et inculquer les valeurs de la démocratie, affirmant que le combat qu’il mène vise à préserver la dignité des Algériens. Il a déclaré que «la démocratie et la sécurité du citoyen n’existent que dans un Etat puissant», ajoutant que «l’Etat faible est incapable de protéger ses citoyens». Le combat qu’il mène, depuis sa prise de fonction à la présidence du pays, via les différentes réformes entreprises, est celui «de restituer voire préserver aux Algériens leur dignité», a-t-il expliqué. Le président de la République a indiqué que les capacités de l’Algérie permettent de récupérer, à moyen terme, la valeur du dinar, relevant l’importance de prendre «des mesures précises pour éviter de créer de l’inflation». Abordant les facteurs de puissance de l’Etat qu’il œuvre à consolider, il a mis en exergue «le succès retentissant» des derniers JM d’Oran et du défilé militaire organisé par l’Armée nationale populaire (ANP) à l’occasion du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, affirmant que désormais en Algérie on fait la comparaison entre ce qu’il y avait avant ces deux évènements et après leur organisation. L’organisation du défilé militaire par l’Algérie est en fait un «retour à la source», a soutenu le chef de l’Etat, affirmant que l’Algérie est un «grand pays en Afrique et influent en Méditerranée». Qualifiant l’ANP d’«armée pacifique qui n’a jamais dérogé aux us internationaux», il a souligné que «notre armée est forte et le peuple algérien, si fort, jouit de la fierté nationale et demeure attaché à l’unité nationale». Et d’assurer, à l’occasion, que l’Etat punira tous ceux qui favorisent la prolifération de la bureaucratie au sein de l’administration pour en entraver le fonctionnement. Abordant l’initiative de rassemblement, le président de la République a affirmé que celle-ci sera traduite sous forme de projet de loi présenté au Parlement et concernera les Algériens fourvoyés qui ont fini par réaliser que leur avenir était assuré dans leur pays et non pas avec certaines parties étrangères. Elle touchera aussi ceux qui «ont préféré
s’éloigner pour avoir été maltraités», a-t-il expliqué, affirmant que les tentatives de certaines parties hostiles à l’Algérie «seront vouées à l’échec face à ce peuple vaillant et résistant». Il a affirmé, par ailleurs, qu’il n’y avait pas de détenus d’opinion en Algérie, ajoutant que la liberté d’expression est garantie dans le pays, à condition qu’elle s’exerce dans un cadre civilisé.

L’Algérie ambitionne de se frayer une place de choix dans l’espace africain
Au registre économique, le chef de l’Etat a mis en avant le souci permanent de l’Algérie à attirer les investissements étrangers de pays frères et amis, à
l’image du Qatar, de la Turquie, de l’Arabie saoudite et de certains pays considérés comme alliés stratégiques à l’instar de l’Italie et autres. Il a affirmé, dans le même contexte, que l’Algérie ambitionnait de se frayer une place de choix dans son espace africain, notamment à travers la révision de certaines lacunes et le lancement de plusieurs projets importants d’intégration africaine, considérant que le pays «est africain de par son destin et de par son prolongement». Au volet énergie et exploration pétrolière, le Président Tebboune a salué l’esprit patriotique et la volonté des travailleurs de la Sonatrach, qui ont permis à l’Algérie de restituer ses capacités énergétiques, annonçant, par la même occasion, d’autres découvertes majeures à venir. Quant au secteur de l’Agriculture, il dira que celui-ci «connaît actuellement une restructuration et une amélioration», estimant que l’Algérie était en mesure de réaliser l’autosuffisance dans certaines matières telles que le blé dur et l’orge, des produits qualifiés d’«arme fatale». S’agissant du secteur de l’Habitat, le Président Tebboune a affirmé que les formules proposées actuellement seront maintenues, sans écarter la possibilité pour le département de l’Habitat de proposer au gouvernement une nouvelle formule. Ces démarches entrent, poursuit-il, dans le cadre des efforts visant l’éradication définitive de la crise du logement en Algérie «en préservation de la dignité des Algériens». «On ne saurait tolérer que les enfants de l’Algérie des Chouhada vivent dans des habitations précaires», a-t-il martelé. «Nous regrettons de voir des gens, de connivence avec certains responsables, occuper des bidonvilles que nous avons démolis et en avons relogé les propriétaires dans des foyers décents», a-t-il déploré. Et d’annoncer, à ce sujet, la préparation en cours d’une nouvelle loi punissant sévèrement ceux qui s’emparent des terres domaniales. «La démocratie et la sécurité du citoyen n’existent que dans un Etat puissant, en ce sens qu’un Etat faible sera incapable de protéger ses citoyens et s’inclinera devant la force d’autrui», a-t-il soutenu.

L’Algérie œuvre à l’unification des rangs arabes
Au volet international, le Président Tebboune a affirmé que le Sommet arabe prévu en Algérie début novembre prochain serait couronné de succès, soutenant que l’Algérie œuvrait pour unifier les rangs arabes, et que la participation de la Syrie à ce rendez-vous crucial faisait l’objet de concertation entre les pays arabes. Quant à la question palestinienne, le président de la République a révélé que l’Algérie œuvrait à abriter une réunion des factions palestiniennes avant le sommet arabe, soulignant que le pays «jouit de toute la crédibilité» pour pouvoir réconcilier les factions palestiniennes. Pour ce qui est des relations algéro-tunisiennes, il a affirmé que le président tunisien élu, Kaïs Saïed, représentait la légitimité en Tunisie, soutenant que l’Algérie traitait avec la légitimité et continuerait à soutenir la Tunisie, pays voisin, «sans ingérence aucune dans ses affaires internes». Evoquant la situation en Libye, le chef de l’Etat s’est interrogé sur l’existence d’une véritable volonté pour régler la crise dans ce pays, faisant état de parties qui œuvrent à exacerber les tensions à chaque fois que ce pays se rapproche du dénouement. Et de réitérer le soutien de l’Algérie à la partie légitime en Libye et aux décisions du Conseil de sécurité. «Nous sommes pour la légitimité et en faveur des résolutions du Conseil de sécurité. Nous soutenons l’initiative d’unification des rangs des frères libyens ainsi que la solution interlibyenne loin de toute ingérence», a-t-il expliqué. Abordant la crise au Mali, il a affirmé que le règlement des problèmes auxquels faisait face ce pays passait par la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, exprimant la disponibilité de l’Algérie à apporter son assistance matérielle et organiser des rencontres en Algérie ou au Mali entre belligérants maliens. Il dira, à ce sujet, que les dossiers des ressortissants algériens agressés à Gao (Mali) et des diplomates kidnappés, dont deux avaient trouvé la mort, ne sont pas encore classés, soulignant que les auteurs devront répondre de leurs actes. Au volet sportif, le Président Tebboune a mis l’accent sur la nécessité de prendre en charge et d’accompagner les athlètes talentueux en prévision des prochains rendez-vous sportifs.
Abdelmadjid Tebboune évoque une adhésion de l’Algérie aux BRICS
Le chef de l’Etat a affirmé que l’Algérie satisfaisait, en grande partie, aux conditions d’adhésion aux BRICS. «L’adhésion au Groupe BRICS est tributaire de conditions économiques auxquelles l’Algérie satisfait en grande partie», a-t-il souligné. A une question de savoir si l’Algérie ambitionnait d’adhérer à ce Groupe, le président de la République a rassuré que «cela est envisageable, mais n’anticipons pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de bonnes nouvelles», ajoutant que «l’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique». «L’adhésion à ce Groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles», a-t-il ajouté. Le Groupe BRICS comprend les pays aux taux de croissance les plus exceptionnels. Il s’agit du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.
M. B.

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