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vendredi 29 mars 2024

Ecole supérieure des beaux-arts: 60 ans de formation artistique

Véritable pôle d’excellence en matière de formation d’artistes visuels et plasticiens, l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger aura grandement participé, en soixante ans d’existence, à la promotion des arts plastiques algériens et à la préservation d’un cumul de pratiques artistiques millénaires, mis au service d’une la créativité foisonnante.
L’Ecole des beaux-arts, dirigé par le regretté Bachir Yelles au lendemain du recouvrement de l’indépendance, puis par Ahmed Asselah, assassiné par la violence terroriste au sein même de l’école en 1994, assure une «formation de qualité adaptée à l’évolution des arts dans le monde et en adéquation avec les impératifs du travail contemporain», selon le plasticien Abderrahmane Aïdoud.
Egalement enseignant aux Beaux-Arts, Abderrahmane Aïdoud considère la création d’un baccalauréat artistique comme une «mesure d’encouragement» des talents dans les écoles, mais aussi une «réhabilitation» du statut des arts dans l’Education et un «accompagnement du paysage artistique algérien et de l’économie culturelle».
Cette nouvelle mesure permet, selon lui, de «renforcer l’éducation artistique» en milieu scolaire pour en faire une «pépinière de jeunes talents» à même d’«orienter et encadrer les potentialités à un jeune âge».
Abordant l’évolution de la pratique artistique dans l’Algérie indépendante, Abderrahmane Aïdoud évoque un bilan «positif et riche» et une grande évolution portée par de jeunes artistes qui travaillent selon les standards mondiaux tout en «préservant et en exploitant des éléments patrimoniaux et identitaires».
Il estime également que les efforts de l’Etat ont «toujours accompagné cette évolution avec un intérêt particulier pour la formation et la création d’un noyaux de formateurs au niveau de l’Ecole supérieure des beaux-arts ayant bénéficié de bourses d’études à l’étranger pour revenir enseigner».
Cet environnement, propice à la création, aura permis aux artistes algériens de «sortir rapidement de la vision orientaliste et coloniale des arts plastiques» et faire éclore de nouvelles générations d’artistes qui ont «brillé au niveau international avec une touche typique».
De son côté, le plasticien et enseignant Karim Sergoua affirme que les arts visuels en Algérie ont connu un «bond qualitatif fulgurant en 60 ans d’indépendance», une période qui a vu la réalisation de «nombreux acquis» sur le plan des structures de formation, renforcées par l’ouverture progressive de 16 Ecoles régionales des beaux-arts sur le territoire national.
Ces écoles régionales ont été ouvertes progressivement dans les villes de Mostaganem, Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Djelfa, Tizi Ouzou, Batna, Biskra, Sétif ou encore Constantine, avec l’objectif de booster la formation artistique, également renforcée par de nouvelles spécialités.
Pour sa part, le plasticien et directeur de l’Ecole régionale des beaux-arts d’Oran, El Hachemi Amer, a souligné la «place de choix» qu’occupe le mouvement créatif algérien, «un mouvement prolifique qui met en avant les éléments de notre patrimoine culturel et de notre identité».
F. H.

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